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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 01:03

Deux mois pour parcourir ce fabuleux pays, c'était court. Mais la Bolivie réserve de belles surprises: une diversité de paysage, des habitants authentiques et un patrimoine varié. 1998 km de vélo, vraiment nous sommes enchantés! Petit retour en arrière avec ce bilan et quelques vidéos inédites.

Bilan Bolivie


Des paysages d'une diversité incroyable

Parcourir la Bolivie c'est voir se succéder des paysages incroyables: montagnes colorées, salar immaculé, vallées verdoyantes et l'altiplano. Forcément quand on pense à la Bolivie on s'imagine des hautes montagnes, des lamas et des femmes portant des vêtements colorés. C'est tout à fait vrai, mais c'est ignorer l'autre facette de sa géographie: la partie amazonienne. Notre parcours a surtout constitué à suivre la Cordilière, oscillant entre 4800m et 1500m d'altitude, avec une petite escapade dans les Yungas. Au moins, on a évité les moustiques!

Bilan Bolivie
Bilan Bolivie
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Bilan Bolivie
Bilan Bolivie
Bilan Bolivie
Bilan Bolivie
Bilan Bolivie
Bilan Bolivie
Bilan Bolivie
Bilan Bolivie
Bilan Bolivie
Bilan Bolivie
Bilan Bolivie
Bilan Bolivie



Rouler sur le Salar restera une expérience unique. Ce lieu dégage quelque chose de magique. Parfois ce fut difficile, mais les beautés de la nature nous ont aidées a surmonter les épreuves. La randonnée vers les Yungas fut également une belle découverte et un avant goût de la profusion végétale. Enfin le lac Titicaca dégage une grande sérénité.

Patrimoines

Au-delà des paysages incroyables, le pays offre un patrimoine architectural varié. Les villes coloniales de Sucre et Potosi conservent des édifices d'une incroyable richesse. Parfois sur le parcours on a pu découvrir des ruines des civilisations précolombiennes, tels des chemins ou le temple sur l'île du soleil. Seul regret nous n'avons pas pu aller à Tiwanaku à cause d'un bloquéo. Enfin les églises jésuites vers la forêt amazonienne avaient également l'air remarquables. Ça sera pour une autre fois!

Bilan BolivieBilan BolivieBilan Bolivie
Bilan BolivieBilan BolivieBilan Bolivie
Bilan BolivieBilan BolivieBilan Bolivie

Les beaux Boliviens

Pour la première fois du voyage nous avons rencontré des personnes qui ont su/pu garder une culture fortement marquée. En effet jusqu'à présent, à part quelques lieux, la population était à dominante européenne. En Bolivie la culture indigène est très présente. Nous avons pu voir des traditions, des vêtements magnifiques, des défilés et des coutumes importantes. Oui les Boliviens sont très festifs, ils aiment la fête.

Bilan Bolivie
Bilan BolivieBilan BolivieBilan Bolivie
Bilan BolivieBilan Bolivie

Plusieurs fois nous sommes arrivés dans des villes où la musique, la danse étaient présents.


Comme souvent avec les vélos nous ne passons pas inaperçus. Les Boliviens étaient curieux et voulaient savoir ce que nous faisions ici. Beucoup de conversations interressantes et parfois trop rapides. Mais ça nous a permis de mieux connaître les gens. Bon de rares fois il nous manquait des notions de Quechua et Aymara!

Dormir en Bolivie

Bilan Bolivie

Au cours de notre présence dans le pays nous avons profité du niveau de vie plus bas en allant plus souvent à l'hôtel. 23 nuits à l'hotel c'est plus que d'habitude. Mais quand on sait qu'on a payé entre 2€ à 5€ la nuit par personne pourquoi ne pas en profiter. Bon parfois il fallait pas être regardant sur la propreté. L'autre probleme, c'est que certains hôtels dans les petites villes n'ouvrent qu'en fin de journée, ce qui n'était pas toujours pratique pour nous.

Nous avons beaucoup moins sollicité les réseaux Couchsurfing ou Warmshowers. D'une part il y a beaucoup moins de gens connectés et nous avions moins la patience de demander. Mais grâce à facebook on a pu rencontrer des Boliviens et se faire héberger à Cochabamba. Enfin la Casa de ciclista de La Paz fut un lieu incroyable pour rencontrer d'autres cyclos.


Nous avons bivouaqué 23 fois. Souvent dans des paysages incroyables et parfois dans des endroits pas trop cachés car il y a des zones très peuplées.

Bilan Bolivie
Bilan BolivieBilan BolivieBilan Bolivie

Manger en Bolivie

Bilan BolivieBilan BolivieBilan Bolivie

A part quelques petits villages où on ne trouve que des crakers et du coca, la Bolivie a su rassasier nos estomacs gourmands après une étape de vélo. Quelle richesse dans les marchés! Fromage, viande, fruits, soupes, légumes. Vraiment on s'est fait plaisir.


Enfin les petits restos proposent différents plats pour une poignée de bolivianos. On peut manger partout, au péage, au coin de la rue. Seul regret, Bibou n'a pas mangé dans une brouette,mais il s est au moins occupé des chèvres!

Quels regards sur la Société?

Il y a deux ans, lorsqu'on préparait le voyage, on faisait tout le temps la même blague. En effet dès qu'on économisait de l'argent on disait quon passerait plus de temps en Bolivie. 1 € d'économisé, c'était un jour de plus dans le pays. Finalement même si on est resté que 2 mois il est vrai que la vie n'y est pas chère pour nous.
Le pays est le plus pauvre du continent, mais nous nous attendions à voir et vivre la pauvreté. Mais ce n'est pas le cas, à part peut être dans les banlieues des grandes villes. Les gens sont dignes et même si ils n'ont pas grand choses, ils mangent à leur faim et paraissent très heureux.

Bilan Bolivie



Au fur et à mesure nous avons vraiment acquis la conviction que le pays tournait grâce à ses femmes. Elles sont partout. Ce sont elles qui portent le tas de bois sur le dos pour chauffer la maison. Ce sont elles qui avec le bébé dans le dos vendent à manger au coin de la rue. Ce sont encore elles qui gardent les moutons dans les champs. Ce sont elles qui soutiennent leur mari bourré dans la rue. Elles qui vendent et cuisinent dans les marchés. Où sont les hommes? On ne sait pas vraiment... Alors on vous tire notre chapeau Mesdames les Boliviennes! (Surtout que vous en avez de beaux petits chapeaux melons). Oui nous avons traversé une société machiste, mais qui tourne grâce aux femmes. Alors quand on voit comment elles apparaisent à la TV ou dans les bars c'est plutôt dégradant mais beaucoup plus sexiste que celle-ci:



Bolivie - Ce qui va nous manquer

- Les paysages sublimes
- La culture andine
- Les habitants authentiques et leur vêtement coloré
- Les enfants souriants au bord des routes
- Les marchés et les foires
- Les petits restos et les grosses coupes de fruits
- Des routes plutôt tranquilles si on montre pas son majeur

Bilan Bolivie



Bolivie - Ce qui ne va surtout pas nous manquer

- Internet lent, parce que tout le monde est sur Facebook
- Les hôtels qui ouvrent qu'à partir du soir
- Les mouches qui sucent le sang dans les Yungas
- Le vent
- Les bloquéos lorsqu'on veut prendre le bus
- La Maltin (bière sans alcool)
- Des lieux trop touristiques et d'autres sans infos
- La Poste et la Police

Bilan Bolivie

Et notre parcours en Bolivie n'aurait pas eu la même saveur sans toutes les personnes que nous y avons rencontrées, soit les habitants, soit les voyageurs (un nombre incroyable de cyclos!).

Merci beaucoup: Carlos le Colombien tout blanc, Aurora et ses chèvres, les Colombiennes pour l'eau, Dave Irlandais cyclo, le mec de la Radio, les cyclos Allemands, Raul et Marta, les anglais à vélo, la mama Bolivienne qui voulait monter sur notre porte-bagage, les gens du bloqueo, le papy qui vend du pétrole, Chrystelle et le Japonais en vélo, le mec dans le bus qui nous apprend un peu le Quechua, les gens qui nous offrent soit des legumes ou de la bière, le camioneur en panne qui s'inquiète pour la rotule de Tétéf, Luis et sa famille, Guisbert, le Sergent Guzman et Lydia ainsi que les volantaires du poste de secours de Cochabamba, les deux Allemands à vélo, les cyclos qui arrivent de la Paz, les cyclos présents à la casa: Wojtek, Ali, Glen, Julian, Marion, Mathias, Stéphanie, Manu, Elise, les Belges (Vincent, Samy et Stéphanie), Adrian, Cristian et Luiza pour l'accueil et l'incroyable lieu de vie au coeur de la Paz, Evelyne pour la reception des pneux, Paulino Esteban, l'anglais et l'australienne à vélo, l'Ambassade de France et l'avocat conseil, Cathy et Greg les motards, Julien et Ignaci qui ont galérés comme nous pour rentrer de l'isla del Sol, Mica le cyclo Argentin.

Bilan BolivieBilan Bolivie
Bilan BolivieBilan BolivieBilan Bolivie
Bilan BolivieBilan Bolivie

Pour voir l´ensemble des vidéos :

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25 octobre 2013 5 25 /10 /octobre /2013 00:52

Voici un aperçu des beautes du pays:

- Les paysages :

- Sur la route et les chemins :

- En ville:

- Des moments uniques dans nos vies:

(Esperons le fortement!!!)

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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 00:07

Sortir de La Paz

Quelle joie de descendre dans La Paz lorsque nous sommes arrivés! Mais bon il fallait bien ressortir et remonter les 500m de dénivellé. Comme nous avons perdu du temps à la Poste le matin, nous ne partons que vers 15h. Les vélos sont à neuf puisqu'on installe nos nouveaux pneux. Bon Tétéf a réussi à pincer deux chambres à air. Espérons que ça sera les premières et uniques crevaisons!

La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!

Finalement sortir de la capitale en début d'après-midi c'est plus tranquille. Moins de circulation et d'embouteillage, comme à l'aller on profite de la bande d'arrêt d'urgence pour grimper. Mais ça n'empêche pas d'avoir la fumée des pots d'échappements.

Le soir on espère faire suffisament de kilomètres pour sortir de l'agglomération et pouvoir bivouaquer tranquille. Une chance on trouve une maison abandonnée sans toit dans laquelle rentre la tente.

A la découverte du lac sacré

La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!

Nous profitons de l'Altiplano pour avancer malgré un vent de face. Enfin au bout de quelques kilomètres, on l'aperçoit, il est là, gigantesque: le lac Titicaca! Dire qu'on est à plus de 3800 m d'altitude!

Quel paysage magnifique pour faire notre 18 000ème kilomètre:

La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!
La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!

Nous longeons le lac, quelle joie, autant d'eau ça faisait bien longtemps. La Pacifique c'était en juillet... Par hasard on passe devant le musée d'embarcation en roseaux. C'est pas vraiment un musée, l'attraction c'est plutot Paulino Esteban. Ce Bolivien a travaillé sur différents projets afin de démontrer certaines thèses. Notamment celles de Thor Heyerdahl, un Norvégien, qui fit construire des embarcations en roseaux pour traverser le Pacifique et ainsi prouver les échanges entre les Andes et la Polynésie.

Quand Paulino nous montre son album photo, ça nous fait sourire: l'Île de Paques, Oslo, Copenhague et le Kon Tiki. De nombreux souvenirs en communs!

Après un repas au bord du lac on repart. Cette fois-ci il faut le traverser. On s'attend à un bac moderne... Quelle erreur, pour 50 centimes d'euros on traverse sur un truc en bois, avec des trous et qui bouge. Le tout poussé par un moteur de tondeuse. Mais ça marche!

La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!

En route vers Copacabana

La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!

Le lendemain on poursuit la route dans un superbe paysage, sur la crête avec le lac de part et d'autre. On aime rouler tranquilement dans ce genre d'endroit.

Mais c'était sans compter une voiture rouge qui nous klaxonne et frôle Tétéf. Celui-ci dégaine son majeur pour lui montrer qu'il n'est pas content. Ça marche puisque le Bolivien s'arrête! Dès lors on lui demande pourquoi il klaxonne et lui veut savoir pourquoi Tétéf lui a fait un doigt d'honneur? Bref incompréhensions! En repartant Bibou lui claque le rétro, furieux le Bolivien sort et fait tomber le vélo de Bibou. Il finit par partir en nous disant qu'il nous attendra à Copacabana!

Prison Break

Nous arrivons une bonne heure après cet incident à Copacabana. A l'entrée de la ville un policier nous attend puis nous escorte au poste de police, puisque l'automobiliste a porté plainte. Ça tombe bien on a noté la plaque de la voiture rouge et on veut se plaindre aussi. Mais l'accueil n'est pas très agréable puisqu'on nous révèle que le monsieur est militaire. Ça c'est pas bon pour nous.

Le policier appelle le mec à la voiture rouge qui arrive peu après. Il a droit à toutes les courbettes et à une chaise. Nous on est sur le banc... des accusés. Le policier l'interroge, il raconte les faits, on est d'accord avec lui. Sauf qu'on veut préciser qu'il nous a frolé et que notre seul recours c'était de lui faire un doigt d'honneur. Mais ça impossible de le placer, on nous coupe la parole. Puis en quelques secondes le policier dit à Tétéf qu'il va passer deux heures en cellule! Abasourdi et sans vraiment comprendre Tétéf se retrouve dans une petite cellule. En prison!

Bibou demande quelles sont les raisons? Le policier répond que Tétéf est malélevé (Ses parents apprécieront) et ça lui servira de leçon! Bon c'est surtout pour avoir fait un geste obscène envers un militaire!

Bibou prend les choses en mains, en se demandant d'ailleurs pourquoi lui aussi n'est pas en prison, il a bien poussé le rétro du militaire. Mais libre il peut appeller l'ambassade de France, qui le renvoit vers un avocat conseil. Celui-ci lui confirme qu'il s'agit bien d'un abus de pouvoir et que rien ne justifie l'incarcération. Fort de ces infos Bibou revient remonté à bloc et insiste pour avoir le nom des interlocuteurs afin de les fournir à l'avocat. Mais personne ne veut lui donner, les policiers se rendent compte qu'ils ont été trop loin. Comble du comble le Colonel veut faire sortir Tétéf mais personne n'a la clé de la cellule! Finalement au bout d'une heure seulement Tétéf est libre, la plaisanterie est terminée!

En partant, on nous dit le plus sérieusement du monde qu'on doit oublier cette histoire, que ce n'était pas grave et que Tétéf n'a pas été maltraité ni tapé! Encore heureux.

Bref nous voici libres. Mais on espère qu'il n'y aura pas de suite et quoi qu'on en dise ça gâche notre arrivée à Copacabana...

La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!

Visite de la ville

Pour savourer cette nouvelle liberté direction le marché où l'on déguste une truite du lac Titicaca. On se trouve un hotel sympa où l'on croise nos amis Belges qui étaient à la Paz en même temps que nous (Lien vers leur site). Ils n'ont pas la frite, Samy est malade puisqu'elle a mangé des sushis!


Nous visitons la cathédrale. Tous les jours devant il y a bénédiction de bagnoles. On comprend mieux pourquoi en tant que cyclos on doit s'écraser! Puis on monte au Calvaire (Deuxième chemin de croix de la journée!) pour profiter de la vue sur le lac et la ville.

La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!

Isla del Sol

Nous consacrons nos dernières heures en Bolivie à la découverte d'une île splendide: l'Isla del Sol. Sur le bateau on discute avec Greg et Cathy qui eux voyagent à moto (Voici leur blog). Après deux heures de bateau c'est le débarquement de touristes. L'île serait le berceau mythologique des Incas. On visite d'ailleurs les ruines d'un temple et on voit dans la pierre le visage du dieu créateur Viracocha.

La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!

Après un bon pique nique direction le sud de l'île. Un chemin précolombien suit les crêtes, son nom: la route sacrée de l'éternité du soleil. Nous profitons d'une vue spectaculaire sur le lac Titicaca et la Cordilière Royale.

Le soir on trouve un hôtel sympa surplombant le paysage. Génial pour notre dernière nuit en Bolivie. On se croirait presque en Grèce avec les ânes, les couleurs, mais la chaleur en moins.

L'avantage de dormir sur l'île c'est qu'on profite du coucher et du lever de soleil.

La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!
La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!

En route vers le Pérou

Après notre retour en bateau à Copacabana, nous faisons notre marché. Nous mangeons une dernière fois dans une cantine populaire. On boit un dernier verre devant le comissariat ("Coucou!"). Puis on récupère les vélos à l'hotel. Cette fois on quitte la Bolivie, sans aucune histoire à la douane!


Nous voici au Pérou, et pendant quelques jours encore, nous allons profiter du lac sacré.

La Paz - Copacabana - 163 km - Titicaca, police et détente!

Pour voir les photos de cette étape, voici l'album complet :

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 09:14

Oui, La Paz n'est pas la capitale constitutionelle du pays, mais elle concentre tous les pouvoirs et est devenue la capitale de fait. Nous voici donc dans notre 6ème capitale depuis le début de notre voyage!

Sur le plateau, à l'arrivée, nous découvrons l'étendue de la ville, coincée dans une vallée, qui a l'air de déborder sur les flancs de montagne autour. Elle ne semble pas si tentaculaire, elle ne semble pas insurmontable vue d'en-haut.

La Paz - Et de 6!

Alors, on se décide à descendre. Mais ce n'est pas l'euphorie : tout ce qu'on descend, on devra le remonter pour sortir de la ville. Après 500m de dénivelé en descente, on arrive très vite dans le centre ville.

A peine le temps de tester la circulation folle de La Paz et nous débarquons dans un lieu un peu spécial, un havre de paix pour les cyclistes : la casa de ciclista ("maison de cyclistes") de Cristian. C'est un appartement en plein centre ville, laissé à disposition des cyclotouristes de passage. Et nous sommes nombreux : pendant notre séjour, il y aura toujours au moins 7 personnes. L'appartement est rythmé par les allées et venues, par les soirées à discuter et partager les repas.

La Paz - Et de 6!
La Paz - Et de 6!La Paz - Et de 6!

Le week-end, Cristian nous invite dans son "vrai" appartement, et pour le remercier de cette hospitalité, nous préparons un boeuf bourguignon avec des patates sautées, et, comme dirait l'oncle Ben, c'est toujours un succès!

La Paz - Et de 6!

Maintenant, il est temps de visiter la ville : les musées, les restos, les marchés, les fêtes dans la rue... C'est un concentré de la Bolivie que nous avons traversée.

La Paz - Et de 6!La Paz - Et de 6!La Paz - Et de 6!

Et pourtant, on sent une vraie différence, il y a une population plus européenne, le niveau de vie est plus élevé, il y a des restaurants de luxe ou des chaînes. L'offre est beaucoup plus large, tout est disponible ici, si on sait bien chercher.

Au terme d'une balade, on grimpe sur un mirador donnant une vue à 360° sur la ville. C'est une véritable mer de toits que nous surplombons, avec la montagne Illimani en fond:

La Paz - Et de 6!

Et comme dans beaucoup de capitales, on se déplace en transport en commun. Mais ici, pas de train, de métro ou de RER, il y a uniquemet une multitude de taxis collectifs, à 15 centimes d'euros le trajet, qui peut nous permettre d'aller d'un bout à l'autre de la ville. La conduite est sportive, dangereuse, irrespectueuse, créative ou hasardeuse. Le piéton court pour traverser et s'excuse presque lorsqu'une voiture lui grille la priorité. Encore une ville pour Satanas et Diabolo. On s'étonne de n'avoir vu qu'un seul petit accrochage... En revanche, question rapidité, il vaut mieux éviter les heures de pointe!

La Paz - Et de 6!

Il est temps de s'éloigner de la ville. Et pour ça, La Paz offre beaucoup de possibilités, à seulement quelques kilomètres du centre. Nous partons donc en randonnées pendant 3 jours, dans les Yungas, région tampon entre l'Altiplano et l'Amazonie. Après nous être fait déposé en bus à 4 600m, nous continuons à monter à pied jusqu'à plus de 4 800m. Nous sommes dans les nuages, le paysage ne se découvre que de temps en temps, nous sommes suivis par une silhouette colorée, qui fait ce trajet également parce qu'il n'y a pas de route pour accéder aux villages de l'autre côté du col.

La Paz - Et de 6!

Puis on entame la descente. Pendant ces 3 jours, nous passerons de 4 800m à 1 000m d'altitude, avec un paysage évoluant d'une roche nue et froide à la forêt tropicale et la chaleur étouffante.

La Paz - Et de 6!La Paz - Et de 6!La Paz - Et de 6!
La Paz - Et de 6!

Et peut-être que le plus impressionnant est cette vallée que nous avons suivie, quasiement coupée du monde, à seulement 50km de La Paz. Seul ce sentier relie les villages, et nous profitons du calme, des paysages grandioses et d'une végétation luxuriante.

Les bananes, les fraises et les avocats n'étaient pas encore mûrs pour qu'on puisse les ramasser, mais nous avons trouvé un citronnier pour agrémenter le repas. Tout le long du chemin, nous sommes entourées de fleurs qui ne poussent pas sur l'Altiplano, quel changement!

La Paz - Et de 6!La Paz - Et de 6!La Paz - Et de 6!
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Au bout du sentier, nous retrouvons la route et retournons vers La Paz en car, mais dans la cabine du chauffeur, comme il n'y a plus de places!

La Paz - Et de 6!

Cette incursion vers les Yungas nous aura donné un autre aperçu de la Bolivie. Si on avait du temps, on continuerait à découvrir cette région, mais il nous faut continuer. Cependant, il y a un dernier détail à régler avant de partir : nous attendons de nouveaux pneus, envoyés depuis la France, mais ils ne sont toujours pas arrivés.

Nous entamons alors ce que nous pouvons appeler le "syndrome de Buenos Aires", sorte d'état fébrile oú aucune solution ne nous convient vraiment : comme nous ne savons pas exactement quand ils arriveront et que nous ne voulons pas attendre ici pour rien, nous changeons nos plans et nous cherchons des solutions. Le temps perdu à La Poste bolivienne nous empêche d'aller à Tiwanaku, site archéologique à quelques kilomètres de La Paz. Nous changeons de nouveau nos plans : nous décidons de partir pour une semaine au Pérou, visiter Arequipa et randonner dans le cañon de Colca. Nous partons tôt le matin et découvrons à la gare de bus de La Paz (très tranquille...) qu'il y a un "bloqueo" sur les hauteurs de la ville et qu'aucun bus ne peut sortir! Les "bloqueos" nous avaient bien arrangés à Villazon et Potosi, là on se retrouve coincés. Nous devons de nouveau changer nos plans...

Mais cette fois, peut-être que la chance nous sourit : Tetef repasse à La Poste et apprend que le colis est arrivé dans leurs locaux! Mais encore un peu de patience : le lendemain, entre tous les papiers administratifs, les problemes de nom, de signature et les droits de douane, nous repassons 2 heures à La Poste bolivienne pour enfin récupérer nos nouveaux pneus!!

La Paz - Et de 6!

En tout cas, malgré ou grâce à toutes ces péripérités, nos vélos se joignent à nous pour remercier très très chaleureusement, voire avec un peu d'émotion, Nolive en France et Eveline à La Paz pour cet envoi qui va nous permettre de continuer sereinement notre voyage. Les stats de crevaisons devraient enfin chuter!

La Paz - Et de 6!La Paz - Et de 6!La Paz - Et de 6!

Maintenant, direction le lac Titicaca, côté bolivien. Puis nous entrerons enfin au Pérou, vers les grands sites incas et touristiques. Des lieux pleins d'imaginaire, une nouvelle étape dans notre voyage.

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 21:29

Au cours de cette longue étape, nous avons été marqués par des aspects insolites qui nous permettent de mieux connaître la Bolivie et ses habitants.

Nos amis les dinos...

Premières rencontres insolites, en sortant de Sucre, on passe rendre visite aux dinosaures. Incroyable mais vrai, la nature laisse parfois de beaux témoignages. Ici, au Cretacico Park, il s'agit d'empreintes laissées dans la boue par les grosses bêbêtes voilà plus de 68 Millions d'années.

Sur cette image on peut voir quelques traces de carnivores et herbivores:

Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites

En plus pour rendre le lieu encore plus vrai, il y a des statues à taille réelles. Impressionant les dinos! Pas sûr que nos traces seront encore là dans quelques années...

Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites

Ils descendent de la montagne...

En quitant Sucre, on laisse derrière nous les hauts plateaux pour des vallées plus basses. C'est l'occasion d'une belle descente, de faire de la vitesse et de profiter des paysages. La route est plutôt tranquille, pas trop de circulation, en même temps c'est normal elle n'est pas asphaltée tout le long. C'est vrai qu'entre Sucre et Cochabamba on a eu tous les types de revêtements : bitume, terre, pavés et nouvelles routes.

Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolitesSucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites
Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites

Les pavés, parlons-en! On a choisi de circuler par une route plus directe pensant éviter les pavés. Mais en passant par Mizque, finalement, il y a eu une portion de plus de 60 km de pavés, qui nous a fait grimper à 3 780m... C'est vraiment pas agréable, on en vient même à regretter la route en terre!

Mais dernière récompense, on retrouve l'asphalte avant la Vallée Alto, ce qui permet une belle descente!

Un air de Brésil...

Il y a un an on entamait notre découverte du continent. Bizarrement est-ce la nostalgie, le printemps? Mais après avoir descendu plus de 1500m d'altitude, on retrouve des plantes vertes, des couleurs, la chaleur (un après-midi on a eu plus de 35°c!) et même des perroquets! Il manque plus que la Samba, les voitures tunées et le Corcovado et on est au Brésil! Ah si y'a aussi le Christ à Cochabamba:

Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites

Il y a de tout sur la route...

Voici un florilège de photos montrant les rencontres insolites au bord de la route:

Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolitesSucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites
Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolitesSucre - La Paz - 780km - Bolivies insolitesSucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites

Vous avez remarqué la deuxième photo? On dirait la décoration d'une cave en Vendée, ou une cabine de routier. Mais on se calme les gars, les Boliviennes ne sont pas comme ça!

Un autre midi on glane des trucs sur la route:

Boliviens, Boliviennes!

Après un mois en Bolivie on connait un peu mieux les habitants. Parfois on est surpris par leur curiosité sur notre voyage. D'autres nous offrent des légumes sur le marché pour compléter nos provisions. Puis on a eu le droit à une bière offerte sur le bord de la route (Quand on vous dit que c'est le Brésil!)

Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites

A Cochabamba, troisième ville du pays, on est hébergé chez Luis, notre premier hôte en Bolivie. On retrouve nos habitudes, en cuisinant pour la famille, mais surtout on prend le temps de discuter sur tout. C'est vrai qu'après un mois ici, y'a des choses, des coutumes qui nous échappent.

Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites

Le lendemain on change de lieu et d'ambiance. En plein coeur de ville nous sommes hébergés chez des secouristes de l'Armée de l'air! Encore une fois on échange et cette fois c'est eux qui sont très curieux sur notre voyage. On s'est retrouvé là grâce à Facebook! Guisbert qui y est volontaire nous a filé le tuyau!

Bolivie en fête!

Depuis plusieurs jours, c'est une manie, on se retrouve le soir dans des villages où il y a une fête. On en a vu trois en quelques jours seulement! Il s'agit de fêtes religieuses, pour le Christ miraculeux à Punata, pour la Vierge du Rosaire à Caracollo et Sica Sica, etc... L'occasion pour nous de voir un peuple festif, qui défile en costumes sur les rythmes d'une fanfare. Les danseurs sont de tout âges et les costumes très colorés.

Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolitesSucre - La Paz - 780km - Bolivies insolitesSucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites
Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites

Mais qui dit fête, dit alcool. Pfff qu'est ce qu'ils boivent! Soit de la Chicha, boisson fermentée à base de maïs, soit de la bière. Dans les rues ça sent fort, faut dire qu'ils versent une partie du breuvage par terre en don à la Pachamama. Imaginez l'odeur, ça sent l'alcool comme chez nous un lendemain de fête. A cela s'ajoute les hommes qui urinent n'importe où dans la rue et les femmes... Elles aussi, mais c'est plus distingué, elles gardent leur jupes et s'acroupissent, pratique! On vous montrera pas les photos.

Mais bon après notre découverte des foires et marchés, les fêtes c'est génial pour nous après des heures de vélos. Voir les gens danser, manger, rire et tituber, quel beau spectacle!

Ils remontent sur la montagne...

Enfin il est temps de se rendre vers la capitale. Pour cela il faut remonter sur l'Altiplano et retrouver les 3000 puis 4000m d'altitudes. Les trois premiers jours sont consacrés à la montée. Un peu de trafic, mais on a la bande sur le côté. On retrouve des températures basses et même un peu de pluie. Voilà plus de trois mois qu'on n'avait pas sorti les vêtements de pluie. Enfin avant notre dernier col, on a le droit à de la neige fondue. Mais à 4 496m, les éclaircies reviennent. Là, il est loin le Brésil!

Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites

De nouveau nous retrouvons l'Altiplano encerclé par les sommets. Le soir ça tourne à l'orage et surtout un vent de face nous gâche le plaisir de rouler vers La Paz.

Nous sommes de retour sur "l'autoroute des cyclos" en route vers Ushuaïa pour la plupart. On croise 2 Allemands, 2 Bretons, 1 Canadienne, 1 Américain et 2 Suisses. Comme ils disent là-bas: "Y'en a une chiée!"

Vous remarquerez que l'Allemand expérimente un vélo sans selle...Vous remarquerez que l'Allemand expérimente un vélo sans selle...Vous remarquerez que l'Allemand expérimente un vélo sans selle...

Vous remarquerez que l'Allemand expérimente un vélo sans selle...

Malgré le vent on progresse, surtout qu'on a le droit à une autoroute en construction rien que pour nous. Puis la Cordillière Royale se dresse sur la droite. La vieille de notre arrivée, on bivouaque dans un champs, cachés tant bien que mal, mais excités à l'idée de découvrir cette 6ème capitale.

Le lendemain, il nous reste que 40km à parcourir, on est tout fous! Mais bon beaucoup de circulation dans la Banlieue à El Alto. Mais enfin voici la ville qui se découvre, magique! Pour vous nos premières images lors de notre découverte de la capitale.

Nous comptons y rester quelques jours afin d'en profiter et de se reposer.

Sucre - La Paz - 780km - Bolivies insolitesSucre - La Paz - 780km - Bolivies insolitesSucre - La Paz - 780km - Bolivies insolites

L'album du trajet:

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 01:25

Depuis qu'on est en Bolivie, voilà plus d'un mois, on est toujours émerveillé par les marchés. On y trouve de tout. Ce sont des lieux de vie, voire de spectacles : les femmes en tenue traditionelle, les commerçantes qui vous alpaguent et essayent de vous vendre un peu plus que ce dont vous avez besoin...

Petite balade dans les allées, où tous les sens sont mis en éveil!

Les produits frais
Tout d'abord, on y trouve des fruits : entre les bananes, les pommes, les kiwis, les oranges, les mandarines, les ananas, les fraises et les papayes, on a l'embarras du choix. Y'a également des fruits qu'on ne connaît pas, faudra qu'on les essaye. Et, en général, on n'est jamais déçu!

Entracte dominical - Au marché bolivien!

Pour les légumes, le choix est aussi large : courges rondes, carottes, oignons, patates (15 000 sortes...), poivrons, piments, tomates, concombres, choux, salades, ail...

Entracte dominical - Au marché bolivien!

Parfois, on trouve du fromage, qui ne ressemble pas aux "traditionnels" Goudas qu'on trouve un peu partout depuis le début de notre voyage. Ici, on parle de fromage frais, de vache ou de chèvre, qui a du goût. Et pour accompagner, comble de plaisir, on trouve également du pain, parfois de toutes sortes, et souvent en grandes quantités.

Entracte dominical - Au marché bolivien!

Et on trouve de la viande. Mais c'est souvent un peu moins glamour : elle est en général étalé sur un comptoir en carelage, pas au frais évidemment, pas à l'abri des mouches... Avec notre culture de la propreté, de la norme ISO et du principe de précaution, on est sur nos gardes. Et pourtant, pour l'instant, nous n'avons eu aucun problème! On se met peut-être un peu trop de contraintes en France...

Les produits secs
Dans cette catégorie, on a les pâtes, le riz, le sucre, les fruits secs, les farines... Chaque produit est dans un grand sac et on est servi au poids, ce qui est très pratique pour nous qui voyageons à vélo, vu qu'on peut prendre uniquement ce dont on a besoin. Et c'est vrai que souvent on achetait pas de riz, parce que c'était vendu par paquet d'un kilo...

Entracte dominical - Au marché bolivien!

L'épicerie
Ici, on trouve à peu près tout le reste, enfin tout ce dont on a besoin pour nos repas pendant les étapes de vélo : gateaux, crackers, lait en poudre avoine, thon, pâté, sauce tomate, polenta, purée en flocons, huile... On pourrait également ajouter dans cette partie les feuilles de cocas, vendues dans des petits sacs et que beaucoup de gens mâchent à longueur de journée, pour travailler plus longtemps, pour rester éveillé au volant la nuit, pour mieux supporter l'altitude. Nous, on voit surtout que ça ravage la dentition au bout d'un moment...

Tout ce qui ne se mange pas
On citera en premiers le savon, les serviettes en papier et le papier toilette, parce que ce sont les seuls produits qu'on achète. Mais, il y a sinon à peu près tout : vêtements, chaussures, tissus, téléphones, batteries de cuisine, jouets... On a même vu des vélos, des perceuses, des costumes, des brouettes et des charrues en bois.

Au final, voila a quoi ressemble un plein de courses apres un petit tour au marche :

Entracte dominical - Au marché bolivien!

Le marché surnaturel, des sorcières et de la bonne aventure
Là, on se sent vraiment décalé, ce n'est pas du tout notre culture : diseur de bonne aventure, lecture des cartes ou des feuilles de coca, offrandes à la Pachamama et foetus de lamas. Sisi, il faut en enterrer un sous sa maison en construction pour que ça apporte bonheur et prospérité à la famille. On n'a pas demandé comment ils se les procuraient. Âmes sensibles, évitez la photo suivante :

Entracte dominical - Au marché bolivien!

On a aussi vu un singe qui tirait un papier/voeu et une pâte miracle dans une brouette avec des varans et des serpents desséchés dedans... On aurait pu essayer, c'est peut-être bon pour les jambes!

Entracte dominical - Au marché bolivien!

Tout ce qu'on vient de voir, on peut le trouver dans les marchés fixes, couverts, des grandes villes. Mais chaque ville et chaque village a son jour de marché, sa "feria", où l'offre peut être encore plus grande. On s'est retrouvé dans des marchés avec une partie pour les animaux : chats, chiens, pigeons, poules, lapins, mais aussi veaux, vaches, cochons, chevaux...

Entracte dominical - Au marché bolivien!Entracte dominical - Au marché bolivien!
Entracte dominical - Au marché bolivien!

Couleurs
Ce qui nous émerveille, ce sont les couleurs, comme celles des tissus du marché de Tarabuco, ou tout simplement les sacs d'épices, serrés les uns contre les autres.

Entracte dominical - Au marché bolivien!
Entracte dominical - Au marché bolivien!

Affluence
Le jour du marché, c'est l'affluence, les commerçants déchargent toute leur marchandises dans la rue, c'est à la fois chaotique et bien organisé. On fait avec les moyens du bord : un vrai stand ou simplement une bâche par terre.

On peut venir avec un camion entier de marchandises ou juste vendre les fruits et les légumes de son jardin. Les vendeurs ambulants proposent de tout : crayons, bracelets, bijoux, tranches d'ananas, jus de fruits...

Entracte dominical - Au marché bolivien!Entracte dominical - Au marché bolivien!

A table!
Ca, c'est l'autre spécialité du marché : on mange à toute heure et de tout! Les marchands tiennent leur stand en mangeant : un plat préparé, des fruits secs, des verres de gélatine avec de la crême fouettée, de la coca...

On profite des petits restaurants à tous les coins du marchés, du petit déjeuner quand on arrive tôt (beignet avec un verre de jus visqueux de maïs), des gâteaux à la crême, de salades de fruits avec glaces et yaourt, de jus de fruits frais, d'empanadas... Quand on se balade, difficile de résister à toutes ces odeurs!

Entracte dominical - Au marché bolivien!

Les marchés fixes sont d'ailleurs pourvus en général d'un étage cantine ouvert le midi et parfois le soir, où on vous sert un repas simple et copieux pour moins de 2 euros : soupe de pâte, de cacahuète ou riz avec un peu de viande, puis plat principal de viande avec riz, pomme de terre et légumes frais. On finit ensuite vers les allées Fruits, pour se trouver un petit dessert...

Entracte dominical - Au marché bolivien!

Finalement, on aurait pu appeler cet article 'Entracte culinaire'...

De surprises en surprises
Nous avions été surpris de l'offre au marché de Tupiza, mais c'est à Uyuni que nous avons pris l'ampleur de la chose : en sortant de l'hotel un matin, les rues étaient remplies de stands de toutes sortes, la vie bouillonnait et nous avec. De même à Potosi, nous sommes tombés au hasard d'une balade sur le grand marché de 2 jours, on était subjugué par le choix de tous les produits. Mais c'est finalement dans la petite ville de Punata que nous avons découvert notre plus grand marché temporaire : en plus des produits traditionnels, il y avait la foire aux bestiaux, tous les gens venant des alentours pour vendre leur bétail. Enfin à Cochabamba (650 000 habitants...), nous nous sommes baladés dans notre marché fixe le plus grand, La Cancha, ce qui nous a rappelé le Mercado Cinco à Asuncion au Paraguay. Cette fois, le choix était encore plus large, on se perdait dans les allées du marché, mais on trouvait toujours quelque chose à manger pour continuer notre découverte...

On ferme!
Les marchés boliviens sont des vrais lieux de vie, d'échanges où l'on trouve de tout. On n'a trouvé qu'un seul vrai supermarché (à Sucre), mais on n'y a même pas mis les pieds, ayant entendu dire que c'était plus cher. Et les marchés boliviens ne sont pas prêts de mettre la clé sous la porte : dans de nombreuses villes, le marché est en rénovation afin d'offrir plus de places et plus de commodités, avec souvent l'étage cantine. Plutôt que de supprimer les petits commerces comme en France, la Bolivie encourage le commerce de proximité. La tradition se modernise, mais ne perd pas ses valeurs.

Franchement, avec tout ce qu'on a vu dans ces marchés depuis le début, on ne sait pas trop ce qu'on pourrait découvrir de plus à La Paz, à part peut-être plus de choix et des marchés plus grands. Mais sait-on jamais, peut-être complèterons-nous cet article après notre passage dans la capitale bolivienne!

D'ailleurs, aujourd'hui, c'est jour de marché à Caracollo, où nous faisons étape. Ca va être l'occasion de refaire le plein jusqu'à La Paz et de se prendre un bon petit déjeuner avant de reprendre la route!

Entracte dominical - Au marché bolivien!
Entracte dominical - Au marché bolivien!
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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 14:22

Potosi -150 000 habitants - ville minière
Sucre - 250 000 habitants - ville bourgeoise

Nos 2 premières grandes villes de Bolivie, séparées par quelques vallées, mais avec des ambiances différentes. Une autre Bolivie. Nous y avons passé du temps, à la fois pour se reposer mais aussi parce qu'il y avait beaucoup de choses à y faire!

Un trajet en trait d'union

En seulement 159km entre les 2 villes, nous sommes passés de 4000m d'altitude à "seulement" 2800m. On a retrouvé plus de chaleur, les champs sont prêts pour la nouvelle saison, ici le printemps est déjà arrivé :

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

Alors que nous fêtions notre 17 000ème km en partant de Potosi, nous avons failli ne pas arriver à Sucre : un "bloqueo" empêchait toute circulation. Notre salut vint de nouveau de notre moyen de transport : alors que voitures, bus et camions sont à l'arrêt, nous pouvons passer avec nos vélos! Il faut juste, en général, discuter pendant 10min parce que les grèvistes sont vraiment intrigués par notre voyage et veulent tout savoir!

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

La route en sortant de Potosi est une partie de plaisir : une longue descente, avec un fort vent dans le dos. Nous atteignons même un record : 74km/h ! Même pas peur et toujours casqués...

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

Sur le trajet, nous croisons 2 cyclistes, une Française et un Japonais, partis ensemble depuis la Guyane (notre objectif!), mais eux ont d'abord traversés l'Amazonie en bateau et ont ensuite continué au Brésil avant d'arriver là!

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

L'arrivée à Sucre est intimidante. Les bâtiments sont magnifiquement conservés, la place principale est grandiose, et on trouve même quelques boutiques de chocolat (luxueuses!). Du coup, pour des cyclistes sortant de 2 jours de vélo, un peu sales, la ville paraît peu accueillante...

Et pourtant, comme d'habitude, on se trouve un hôtel sympa, on prend nos marques et on se sent comme chez nous au bout de 2 jours!

On aura passé 3 jours à Potosi et 7 jours à Sucre!

Similitudes...


Tout d'abord, on aura profité de ces quelques jours pour se reposer. Eh oui, entre Uyuni et Potosi, même si les paysages et le parcours étaient grandioses, nous n'avions pas pris une journée pour nous. Du coup, ces 2 grandes villes nous tendaient les bras.

En nous baladant à Potosi et Sucre, nous avons été surpris par tous les défilés et les fêtes que nous avons croisés. Il y en a pour toutes les occasions : vierge de Guadalupe, jour de l'étudiant, lutte contre la corruptiom, et pleins d'autres dont on ne saura pas l'objet. La ville est animée, de jour comme de nuit, et même (surtout?) en semaine.

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes
Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentesPotosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentesPotosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

Les marchés fixes ou temporaires nous redonnent du baume au coeur. On trouve de tout, on se perd dans les ruelles, on finit par s'asseoir grignotter une sorte de beignet avec une boisson visqueuse et sucrée au maïs et on repart arpenter tous les étals de couleur. On trouve de quoi manger le midi pour pas cher et il y a même un patio de stands de fruits frais à Sucre : on se mangera une grande coupe de fruits à la crème et au yaourt! C'est un vrai plaisir de se balader là-dedans. Sauf quand on cherche quelque chose de précis...

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

En faisant le bilan des 1 an, on s'est rendu compte qu'on n'était pas allé au cinéma depuis notre départ de France. Alors, à Potosi et Sucre, on s'est fait quelques séances : White House Down, Les stagiaires, Les Millers une famille en herbe. Pas forcement les meilleurs films, mais le fait de retrouver une vie culturelle nous rappelle de bons souvenirs! Et peut-être aussi de grignotter du pop-corn avec un Fanta...

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

Les 2 villes ont un riche passé colonial. Potosi a été la plus grande mine d'argent au monde, quasiment le centre du monde du XVIème au XVIIIème siècle. Le musée de la Casa de la Moneda nous a plongé dans la fabrication des pièces d'argent, source de la puissance de l'Espagne. Les riches familles de Potosi envoyaient également leur 2ème fille au couvent, donnaient l'équivalent d'une dot au Vatican et pouvaient même payer une chapelle privée à leur malheureuse progéniture. La visite quasi-privée du couvent de Santa Teresa a été un bon complément d'explications à la vie "quotidienne" de la haute bourgeoisie de Potosi et des Carmélites. Sucre a profité des richesses de Potosi et aussi de son climat plus clément. De nombreux bâtiments, surtout à Sucre, racontent l'histoire de ces richesses, entre églises, couvents, universités et lieux de gouvernement. Et ces 2 villes s'apprécient vues des toits :

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes
Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentesPotosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes
Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

Une différence de taille


Potosi continue d'exploiter ses mines, mais les richesses ne sont plus au rendez-vous. Sucre fait étalage de tous ses monuments, tous repeints en blanc, immaculés. Et arbore son statut de Capitale Constitutionnelle! En effet, l'indépendance a été déclarée à Sucre en 1825 qui est devenue la capitale. Mais le pouvoir s'est installé à La Paz, suite au boom économique, et la ville est devenue capitale de fait!

Bonus sucrés


Si nous somme restés autant de jours à Sucre, c'est que nous avons profité des alentours.

Tout d'abord à Tarabuco. Ce petit village accueille chaque dimanche un marché traditionnel. On s'attendait à un grand marché-bazar-orgie-beignet, mais le nombre de stands est limité et ce qui accroche l'oeil ce sont les multitudes de couleurs, de tissus et les habits des indigènes, différents selon leur région d'origine. Mais la Bolivie est un pays de progrès et les tissus ne sont plus faits en majorité dans la région, ils sont fabriqués dans des usines à Cochabamba, La Paz, Santa Cruz (voire peut-être ailleurs? on ne saura pas...). Restent la tradition, les couleurs et les motifs qui nous émerveillent!

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

Enfin, nous avons gardé le meilleur pour la fin. Pendant 3 jours, nous sommes partis randonner dans le "cratère" de Maragua.

1ère étape : y aller (plus d'infos pratiques ici)
Déjà, simplement pour y aller, c'est une galère : peu d'infos sur les transports en communs, la route est en travaux et n'ouvre en journée que de 12h à 13h. En plus, dans les villages à l'intérieur du cratère, il n'y a paraît-il pas d'eau potable et pas de nourriture (mais comment les gens font-ils pour vivre???) et seul le Quechua serait parlé. Il faudrait donc passer par une agence... mais...

Nous avons le temps et on aime bien les choses difficiles! Alors, nous prenons pas mal de renseignements, de la nourriture et notre filtre à eau, au cas où. Après nous être perdus en bus dans Sucre, nous arrivons à la gare routière pour Maragua. En fait, c'est un terrain vague où stationne un camion. Nous sommes en avance, nous montons, il y a déjà quelques personnes et le camion va se remplir petit à petit jusqu'à être plein. En attendant le départ, différents marchands ambulants proposent leurs produits : verres de gélatine (ça fait un carton ici!), fromages frais, couvertures, hamburgers, cartes de téléphone... Ca défile, ça achète, ça marche!

Evidemment, pas de siège dans le camion. On se met debout ou on s'assoit sur son baluchon, son sac de patates ou par terre, voire on se met en équilibre sur le rebord de la paroi. L'important est d'être à l'aise car le trajet dure 2 heures. On part enfin. Et on s'arrête déjà! Oui, la route est en travaux, on patiente donc une bonne demi-heure au barrage qu'elle ouvre de nouveau. Et rebelotte avec des marchands ambulants, mais cette fois avec des sachets de pommes de terre cuites à l'eau avec des oeufs ("papa con huevoooos"), ou des glaces, ou des hamburgers, et même des brouettes de repas. Mais vraiment. Des dames se baladent avec leur brouette, avec des casseroles dedans, des assiettes, des couverts... et vous servent un repas! La Bolivie est paraît-il un pays pauvre, mais la Bolivie ne meurt pas de faim!

On est reparti. Et cette fois pour de bon. Avec en prime un billet pour le Salaire de la Peur : on roule dans un camion branlant sur une piste à flanc de montagne, où on ne peut croiser personne, on est balotté dans tous les sens et on espère juste arriver en un seul morceau en haut!

Nous nous arrêtons au sommet, nous payons notre dû (60 centimes d'euros chacun...) et laissons le camion repartir vers la descente, toute aussi vertigineuse que ce qu'on vient de monter...

2ème étape : la rando
Cette fois, plus d'émotions fortes. Bon, on a bien commencé par ne pas trouver un sentier vers des peintures rupestres, mais on a abandonné le projet pour se diriger vers le chemin Inca. Et quel chemin! Une descente de 600m, sur un chemin empierré serpentant le long de la montagne. Magnifique!

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

On se trouve un bivouac au fond de la vallée, et le lendemain, on arrive enfin au "cratère" : c'est une formation rocheuse dont l'origine n'est pas unamine, certains y voient un cratère de volcan, d'autres un plateau dont les bords ont été élévées et déformées par les montagnes autour. Nous, on voit surtout des couleurs superbes, des terres fertiles et des formes de pétales de fleurs entourées de montagnes gigantesques.

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

Nous nous baladons la journée dans le cratère, c'est d'ailleurs un jour férié local, un curé de Sucre s'est déplacé pour une cérémonie de la vierge de la Merced ainsi que pour une bénédiction d'église en construction (autant tout faire une fois, c'est trop compliqué d'arriver jusque-là...). On se retrouve à discuter (en espagnol, hein, pas en quechua...) devant l'église de Maragua avec Gonzalo ayant travaillé comme chauffeur routier à Barcelone. On continue notre chemin pour découvrir la Gorge du diable et sa haute cascade. On n'est pas vraiment rassuré au bord de la falaise...

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

En fin de journée, on monte sur l'un des "pétales" du cratère et on installe notre bivouac. On s'est éloigné du village et on a de la chance : depuis que le curé est parti, la vraie fête a commencé, la musique à fond ne s'arrêtera pas de la nuit... Tout en haut, le spectacle du coucher de soleil puis du lever de soleil le lendemain est magique. Rien que pour nous.

Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentesPotosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes
Potosi - Sucre - 159 km - Si proches et si différentes

Notre dernier jour de rando est court : en 1h30, nous rejoignons le village de Quila-Quila pour notre...

3ème étape : le retour


De nouveau, un camion. Mais cette fois on sait comment ça marche! Pas de bol, lorsqu'il arrive, il a déjà fait le plein dans les villages précédents, on se retrouve encore debout. Alors qu'à l'aller, nous avions eu un peu d'asphalte, le retour se fait uniquement par de la piste. Ca monte sévèrement (et doucement) et ça descend vertigineusement (et encore plus doucement). Plusieurs fois. Au bout de 2h30 et un début de mal au coeur, on arrive enfin à Sucre! Une douche, un poulet-frites bien gras et un matelas moelleux sont une belle récompense de ces 3 jours...

L'album complet est dispònible au lien suivant :

Et les vélos alors?


Oui, ça faisait un moment qu'on les avait laissés en plan à l'hôtel. Bibou a quand même réparé une crevaison (un petit bout de fer, qu'il devait traîner depuis au moins Potosi...), mais cette fois on va les solliciter un peu plus. Nous continuons notre route vers Cochabamba, on ne prévoit pas de faire de longues pauses et ensuite nous nous dirigerons simplement vers La Paz, l'autre capitale du pays!

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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 23:58

Désert de sel, blancheur éclatante!

Après s'être reposé pendant plusieurs jours à Uyuni, il est temps de reprendre la route, enfin la piste, pour découvrir le Salar d'Uyuni. (Qui n'est pas à Uyuni!) Auparavant on profite tout de même du marché. Il est impressionnant, ça grouille de partout, on y mange, on y joue, on s'y soigne (Varans dans de la pommade), on y prévoit l'avenir (c'est surtout un canari qui choisis un papier). Bref un beau bordel mais on y trouve de tout et ça avant de partir en plein désert c'est bon pour nous.

Finalement pour accèder au salar on emprunte une route en construction, ainsi on évite les vaguellettes, les bacs à sable et les nuages de poussière dégagés par les 4x4 des tours operators. On croise deux cyclos Allemands fort sympatique.(lien) La fille a fait le même master que Tetef à Nantes!

Et puis depuis le temps qu'on en parle, qu'on voit les photos, enfin nous commençons à rouler sur le sel. Oui le salar est le plus grand désert de sel au monde, perché à 3600 m d'altitude. Une merveille!

Uyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de BolivieUyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de Bolivie
Uyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de Bolivie
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Bon nous avions préparé cette étape avec sérieux, car y'a pas de route, le salar entier hors période d'innondation est une gigantesque piste. Mais après avoir traversé les salines, on prend une mauvaise direction. Même si il n'y a pas de route il y a tout de même les traces des voitures. Grâce à un hôtel tout moche en sel on retrouve la bonne direction.
Rouler sur le Salar est une expérience extraordinaire. C'est plat, c'est tout blanc, l'horizon est lointain et c'est tellement étrange, car on sait que c'est du sel mais ça fait le même bruit que la neige.

On y passe finalement presque trois jours. On bivouac au milieu de l'étendue et comme des gosses on essaye de faire des photos originales, bon ça marche pas toujours.

Uyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de BolivieUyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de BolivieUyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de Bolivie
Uyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de Bolivie

Nous roulons jusqu'à l'île Incahuasi, superbe avec ses cactus géants, mais bon trop de touristes... 23 km plus loin on arrive sur l'île del Pescado, cette fois plus aucun touriste! Mais on bivouaque à côté de deux cyclos qui après 24 000 km débarquent d'Alaska (lien).

Momies, Volcan et Flamands


Encore une matinée à glisser sur l'étendue blanche, mais cette fois direction plein Nord, en ligne de mire le Volcan Thunupa. Encore une fois on se trompe de direction, on arrive dans un petit village à 5km de Coqueza, notre destination. Finalement c'est bien ce que nous cherchions grâce aux infos glanées à Uyuni. On s'arrête dans un hôtel et hop direction le Volcan. On grimpe puis on passe voir des hommes, des femmes et des enfants momifiés depuis 1200 ans sur les pentes du Volcan. L'ascension se poursuit et pour nous se termine sur un mirador proche du cratère coloré et surtout offrant une vue incroyable sur le Salar. C'est là que nous tournons notre interview des 1 an.

Uyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de BolivieUyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de BolivieUyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de Bolivie

N'en ayant pas assez on redescent jusqu'au bord du salar où il y a un peu d'eau et surtout des flamands roses. Au coucher de soleil c'est encore plus beau.

Uyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de Bolivie

A l'hotel on est content de pouvoir prendre une douche, c'était pas gagné il faisait des travaux dans la rue et l'eau était coupée dans l'après-midi. Mais le mari a branché le tuyau d'arrosage sur la chaudière, histoire que nous soyons tout propre!

Uyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de Bolivie

Sale Salar!


Normalement la route se poursuit sur les pentes du Volcan. Mais on se dit que c'est trop bête de ne pas profiter plus du Salar une dernière fois et surtout prendre une piste pleine de cailloux et avec du dénivellé c'est pas pour nous. Sans carte précise on s'aventure sur le Salar direction la ville de Salinas. Avec un nom comme ça, ça doit être au pied du désert de sel. Les 30 premiers kilomètres sont superbes, on retrouve les flamands avec le volcan en toile de fonds. Puis au bout d'un moment on ne trouve toujours pas de piste, on connait la direction pour l'avoir demandée à un mâcheur de coca. Mais ça n'est plus la croûte de sel compacte et lisse. Y'a des bosses et on s'enfonce on passe de 30 km/h à 10... Mais finalement on arrive quand même dans la petite ville de Salinas.

Uyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de Bolivie

Pistes ou asphalte/Hôtel ou bivouac?


Nous avions mal vécu l'arrivée à Uyuni, la piste étant parfois ensablée et surtout avec ces fichus vaguellettes qui ont tuées le dos de Tetef. On s'attendait à la même chose pour le suite. Faut dire qu'après le luxe que représente le salar, la transition est rude. Mais deux Anglais** à vélo (lien) nous informe qu'ils sont en train d'asphalter le trajet. Et en effet après plusieurs bornes, le passage à côté d'un cratère de météorite (Qu'est ce qu'il fait là d'ailleurs?), on trouve une route parfaite! En travaux, lisse et sans circulation. Une aubaine on fait le trajet beaucoup plus rapidement et comme une tempête se lève, ça nous permet le soir d'arriver dans une ville et d'aller à l'hôtel...

Enfin "hôtel" c'est beaucoup dire pour l'établissement où nous logeons. Il y a certes 2 lits dans la chambre. Mais pas de draps, des matelas en paille et la porte qui ne ferme pas... En plus la cloison est tellement fine qu'on entend nos voisins motards et américains ronfler et ... péter! Bon ça c'est pas le pire... Sisi! C'est qu'il n'y a pas de douche et pour l'évacuation des toilettes faut aller chercher de l'eau dans un seau... Bref une nuit pas terrible, même si on a payé 4€ à deux on aurait préféré dormir dans la tente. En plus, le vent la nuit s'était calmé...mais pas dans la chambre d'à côté...

** Ils parlent de nous dans leur blog et pour ceux que ça interesse, ils se sont pris en photo tout nu dans le Salar...

Ah les hôtels en Bolivie!


C'est vrai que c'est pas cher. Mais c'est pas simple des fois. Lorsque nous arrivons à Challapata on espère trouver un hôtel pour deux nuits, afin de se reposer et fêter nos un an de voyage. Mais à midi tous les hôtels de la ville sont fermés. Il faut attendre 16h pour qu'un nous ouvre. Et là les proprios nous annoncent qu'on peut y passer la nuit mais faut être partis à 9h du mat'. Tant pis on y reste une nuit et on profite du marché pour faire nos provisions.

Uyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de Bolivie

Sur l'étape avant d'arriver à Potosí, une nouvelle tempête se lève. On trouve deux hôtels dans un petit village, une aubaine! Mais en demandant une chambre on apprend que finalement le panneau sur la devanture ne sert à rien car ils n'offrent plus de chambre. Ah bon pourquoi? Ben on ne saura pas, la flème de bosser? Faudrait peut être enlever le panneau alors! Mais bon ce soir là on dormira en tente et la tempête ne passa pas sur nous...

En route vers Potosí!


Nous redécouvrons la route asphaltée. Quel joie pour nos postérieurs! En plus la circulation en Bolivie est plutôt tranquille. Peu de personnes ont des voitures, y'a quelques camions et surtout des minis bus. La route qui nous mène à Potosí est magnifique. Elle offre des côtes un peu raides,mais surtout des panoramas sur les montagnes rouges impressionants. Comme d'habitude on s'imaginait traverser des coins désertiques, mais ce n'est pas le cas. Partout des lamas, des champs fraîchement labourés pour accueillir les patates ou la quinoa, des maisons en briques crues et parfois des marchés colorés et vivants. Les Boliviennes sont magnifiques, avec leur petit chapeau melon, leur jupes colorées et sur le dos, soit un bébé, un fagot, un tas de trucs!

Uyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de BolivieUyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de BolivieUyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de Bolivie

Nos jours de vélo peuvent se ressembler, mais parfois il y a des occasions particulières. Cette fois il s'agit de nos un an en Amérique du Sud. On voulait les passer en ville, mais finalement on les passe à pédaler. Avant de bivouaquer on trouve une petite boutique, allez on se fait plaisir, on s'achète des bières et des gâteaux apéros pour fêter ça... Sauf que la "Maltin", c'est pas de la dynamite... C'est une bière sans alcool et vraiment pas bonne! Pas terrible comme anniversaire, mais heureusement Bibou fait son gâteau à la semoule histoire de faire plaisir à l'estomac... Promis au retour pour vos anniversaires on vous fera le même gâteau!

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Dernière surprise avant Potosí: l'ojo del Inca. C'est un petit lac perché dans une vallée. Il paraît que l'Inca lui-même serait venu depuis Cuzco pour s'y baigner et y soigner ses problèmes de peau. Bon nous on a surtout envie de se laver et de se baigner. Mais bon à 3800 m d'altiude il fait un peu frais. Sauf que l'eau est à 30°c! Quelle chance de faire un therme naturel avant l'ascension vers Potosi, perchée à 4000 m d'altitude, la ville la plus haute du monde!

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Uyuni - Potosí - 566km Paysages incroyables de Bolivie

C'est donc lavé, revigoré qu'on pédale vers cette ville qui a tellement enrichie l'Europe et l'Espagne au cours des siècles. On compte bien y trouver un hôtel potable, visiter et s'y reposer!

L'album complet est disponible au lien suivant :

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 16:10

Nous y voilà enfin!
La Bolivie : ce nom nous faisait rêver et nous inquiétait. Ce qu'on avait en tête avant d'arriver : des paysages incroyables, une culture préservée, un pays pauvre (le plus pauvre d'Amérique du Sud), une vie très peu chère, des montagnes de touristes localisés sur quelques sites, peut-être des soucis administratifs aux passages de frontière et pour récupérer de l'argent, une altitude nous obligeant à respirer comme des poissons hors de l'eau...

Il était temps qu'on y arrive et qu'on se fasse notre propre opinion! Alors, après avoir dépensé nos derniers pesos argentins dans la ville frontière de La Quiaca, nous nous dirigeons vers la douane. On avait une légère appréhension étant donné le climat diplomatique tendu entre la Bolivie et la France (suite à l'interdiction de survol du sol français de l'avion du présidient bolivien Evo Morales) : mais la diplomatie et la vraie vie sont différentes, nous sommes accueillis avec le sourire, nos passeports sont tamponnés rapidement, le seul problème étant que le visa ayant une durée de 30 jours, il faudra le renouveler au cours de notre voyage. Alors : bienvenidos en Bolivia!

La Quiaca (Arg.) - Uyuni (Bol.) - 330 km - A la découverte d'un nouveau pays!

C'est parti...
Les premiers kilomètres sont à la fois euphoriques et monotones : on sait qu'on pédale enfin en Bolivie, mais les paysages sont dans la continuité du nord de l'Argentine, entre steppes, maisons en brique de terre et couleurs andines. Nous sommes à plus de 3000m, et on devrait continuer à cotoyer le ciel dans les semaines qui viennent.

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Alors qu'on s'attendait à continuer à traverser un paysage monotone, on s'enfonce soudainement dans une vallée fertile : l'eau redonne vie à la végétation et les villages se succèdent parmi les falaises rouge sculptées par l'érosion :

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Nous arrivons à Tupiza, notre première étape dans une ville bolivienne. On prend nos marques en visitant la ville. Première constation : il n'y a pas de supermarchés, mais une multitude de marchés et de petits magasins. Il faudra faire 4 ou 5 magasins pour réussir à faire le plein, mais contrairement à ce qu'on nous avait dit jusque là, on y trouve de tout : fruits, légumes, viandes, fruits secs, bière, conserves... On redécouvre même du vrai pain et du fromage "frais". Tout simplement orgiaque. On espère que les prochaines villes boliviennes seront ausi bien achalandées...

Pendant cette pause, on part en balade vers le Cañon del Inca, à seulement quelques kilomètres de la ville : les formations rocheuses et les couleurs sont magnifiques, avec encore une fois très peu de touristes.

La Quiaca (Arg.) - Uyuni (Bol.) - 330 km - A la découverte d'un nouveau pays!

Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Nous devons repartir et nous savons que la suite du parcours n'est pas une partie de plaisir. Beaucoup de cyclos évitent le trajet Tupiza-Uyuni en prenant le train, car la route est soit-disant difficile... On aime de plus en plus faire des choses difficiles... Et dès la sortie de la ville, le spectacle est magnifique. Au détour d'un virage, on aperçoit la vallée, les montagnes multicolores et des formations rocheuses incroyables.

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Lors de notre pause midi, on s'arrête à côté de la maison d'Aurora, qui nous invite (séquestre?) chez elle. Elle a de l'énergie à revendre et nous assome de questions. Comme elle n'a plus de gaz, on l'invite à manger nos nouilles cuites au réchaud.

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Pendant qu'elle nous montre les photos de ses neufs enfants, les écoliers viennent lui acheter des bonbons et des glaces maison. Mais des glaces un peu spéciales : au lait de chèvre! D'ailleurs, il est l'heure, il faut qu'on aille l'aider pour la traîte... On ne fera que rattraper les chèvres et les tenir, mais pour nous, cette tâche est nouvelle et on se sent un peu gauche :

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Voilà comment une simple pause déjeuner se transforme en rencontre imprévue. Elle aurait bien voulu qu'on reste plus longtemps, mais nous devons continuer notre route... On signe son carnet de voyageurs (!!!) et on enfourche nos vélos.

 

La suite de la route est effectivement mauvaise : c'est un ripio alternant tôle ondulée, rivière de galets et Sahara (vous êtes au point maintenant, non?). Alors, lorsqu'on aperçoit une piste secondaire dans le lit de la rivière, on n'hésite pas! Seul problème : il faut parfois traverser la rivière à vélo et bien évaluer la profondeur de l'eau. Ce que Tetef a raté une (seule) fois :

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Le soir, heureusement, on se trouve un bivouac où on peut faire un feu pour faire cuire les pâtes, griller les saucisses et sécher les chaussures de Tetef en même temps...

La Quiaca (Arg.) - Uyuni (Bol.) - 330 km - A la découverte d'un nouveau pays!

Le lendemain, nous entamons une grande côte qui nous emmène à plus de 4000m d'altitude. Nous prenons notre temps pour monter, le manque d'oxygène se fait sentir dès que la pente est trop raide, mais, de là-haut, la vue est magnifique :

La Quiaca (Arg.) - Uyuni (Bol.) - 330 km - A la découverte d'un nouveau pays!

Ensuite s'enchaîne une longue série de descentes et montées, nous usant, nous fatigant et nous bousillant le dos (surtout Tetef...).

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Nous croisons un cyclo, Dave, dans la même galère que nous (il n'hésite pas à pousser le vélo dans les côtes). Il arrive d'Alaska et prévoit d'aller jusqu'à Ushuaia. Malgré nos milliers de kilomètres, ça nous impressionne toujours autant. On échange quelques tuyaux et on continue chacun son chemin. C'est le 3ème cyclo qu'on croise depuis notre arrivée en Bolivie!

La Quiaca (Arg.) - Uyuni (Bol.) - 330 km - A la découverte d'un nouveau pays!

Un vent de face puissant rajoute à la difficulté de l'étape (le mot "calvaire" a été utilisé plusieurs fois par Bibou pour qualifier cette partie de l'étape) et c'est avec soulagement que nous arrivons à Atocha, pour profiter d'un repos mérité : restaurant le midi, "salchi-papa" le soir (knackis-frites) et hotel bon marché, situé à côté du train qui passe, toutes sirènes hurlantes, à 5 heures du matin...

 

Finalement, nous ne restons qu'une nuit à Atocha. Avant de partir, nous faisons quelques courses et, comme il est un peu tard, il n'y a plus de pain dans la ville! C'est un véritable jeu de piste pour trouver la "boulangerie", qui n'est en rien différente des autres maisons...

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Après avoir pris quelques renseignements, nous apprenons que nous pouvons quitter la ville par la rivière, ce qui nous évite de gimper en sortie de ville. Effectivement, le dénivelé est plus simple, mais à plusieurs reprises, nous devons traverser la rivière :

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En revanche, comme nous sommes en dehors de la route, il n'y a presque pas de trafic. On profite des paysages et on croise un grand troupeau de lamas sur notre chemin :

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En fin de journée, rebelote : l'état de la route est catastrophique, le dos est secoué dans tous les sens, on essaie tant bien que mal de tenir l'équilibre et on est obligé de s'arrêter quelques fois pour pousser les vélos dans le sable...

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Le lendemain, nous nous motivons pour atteindre Uyuni dans la journée. Il n'y a que 60 km, mais depuis qu'on est parti de Tupiza sur le ripio, on enchaîne des journées entre 30 et 45 km seulement à cause de l'état de la route et du dénivelé, alors c'est pas gagné... Mais ce matin, la route est un peu meilleure, on roule à plus de 15km/h, on a l'impression d'être des flèches! On a le luxe de trouver une piste cyclable en plein désert :

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On dépasse plusieurs fois un 4x4 qui souffre sur la piste. Il n'y a pas que nous... En plus, les paysages sont variés : montagnes au loin, dunes de sable (qui nous obligent une ou deux fois à pousser le vélo), et même un petit salar :

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Les derniers kilomètres vers Uyuni sont difficiles : la piste est de nouveau très mauvaise et la ville qu'on aperçoit au loin n'a l'air de ne jamais se rapprocher. On opte pour une piste qui longe le chemin de fer, non officielle et bien meilleure. Mais elle nous emmène directement dans la décharge "sauvage" de la ville, envahie par une multitude de porcs!

La Quiaca (Arg.) - Uyuni (Bol.) - 330 km - A la découverte d'un nouveau pays!

Et on s'imgine bien que tout ce qu'on va consommer dans le centre, sûrement bien entretenu, très propre, avec un large choix touristique, va terminer ici, bien à l'écart de la ville, en dehors de notre vue, éventrés par les porcs et disséminés par le vent... Ah, vive le tourisme et la consommation!

Nous entrons dans Uyuni par le cimetière de train. Les locomotives à l'abandon nous rappellent d'autres lieux, comme Temuco et Baquedano au Chili. Des tags sans intérêt cotoient d'autres qui nous surprennent ou nous font sourire :

La Quiaca (Arg.) - Uyuni (Bol.) - 330 km - A la découverte d'un nouveau pays!
La Quiaca (Arg.) - Uyuni (Bol.) - 330 km - A la découverte d'un nouveau pays!La Quiaca (Arg.) - Uyuni (Bol.) - 330 km - A la découverte d'un nouveau pays!

Allez, pour bien terminer notre entrée dans Uyuni, on passe à côté d'une fosse pestilentielle (purin? sceptique? déchets d'abattoir?). Décidément l'entrée de ville ne restera pas dans les annales (ou alors notre top10 des pires arrivées?)...

Premières impressions de Bolivie
Depuis notre arrivée en Bolivie, on a pu découvrir de nouvelles habitudes, une nouvelle culture, tordre le coup à quelques clichés et s'immerger dans ce qui va être notre quotidien maintenant. Entre les villes, alors qu'on s'attendaient à des régions désertiques comme au nord du Chili ou de l'Argentine, il y a finalement de nombreux villages, certains avec des épiceries et des restaurants. On nous aborde souvent, pour nous demander où on va, pourquoi on voyage à vélo, ce qu'on pense de la Bolivie. On a même eu le droit à une interview pour passer sur radio Panamericana La Paz. Mais c'est parfois difficile de comprendre, vu que certains mâchent de la coca à longueur de journées... Pour le moment, on a traversé des paysages magnifiques, entre montagnes, pics rocheux, canyons et vallées. En ce qui concernent les villes, on trouve ici aussi des jeunes habillés "à la mode" écoutant de la musique sur leur portable, des dizaines de cyber pris d'assaut pour consulter Facebook ou jouer sur internet, il y a de nombreux distributeurs pour retirer de l'argent, aucun supermarché pour le moment mais des marchés et des petits magasins incroyables où on trouve de tout (il faudrait presque un article que pour ça...), des hôtels et des restaurants bon marchés qui vont nous permettre de moins utiliser notre réchaud... Vivement la suite!

Et un dernier point, sorte de leitmotiv de notre voyage : alors qu'il espérait secrètement en avoir définitivement terminé avec ça dans ce nouveau pays, dès le premier jour, Bibou crève! Et le lendemain, pour enfoncer le clou (haha...), il est obligé de réparer la roue avant ET la roue arrière qui sont à plat en même temps!

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Et maintenant, repos!
Après avoir prospecté quasiment tout le centre ville d'Uyuni, on trouve enfin un hotel qui nous convient. On va sûrement y rester plusieurs jours : le dos de Tetef est en compote et a besoin de repos, et la ville semble aussi bien achalandée que Tupiza, ce qui va nous permettre de faire une vraie pause avant de continuer à travers le plus grand désert de sel du monde, toujours à vélo!

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Au 04/09/2014 Au 04/09/2014
30 431km Cayenne

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