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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 21:10
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Par quoi commencer? Peut-être en vous situant un peu les personnages, le matériel, les conditions pour créer une véritable aventure au coeur du Pantanal, le plus grand marais du monde...

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Les personnages :

- Douglas

rps20121118 192207Cet americain vit depuis plusieurs années à Coxim avec sa femme Rute. Nous avons été hébergé chez lui et il a préparé l'aventure dans le Pantanal. Il connait parfaitement la faune, il a pu nous donner les noms des animaux en anglais et portugais. De plus avec sa connaissance des lieux et surtout de personnes nous avons eu la chance de rencontrer ses amis. Ce guide haut en couleur, nous l'avons surnommé Crocodile Doogie...

- Claudio

rps20121118 192251Ce Brésilien vit le long de la rivière Taquari. Depuis 15 ans, il exerce le métier de pêcheur. En ce moment la pêche est interdite, faut bien laisser ces petites bêtes se reproduire. Il s'occupe donc d'une quinzaine de ruches. Nous avons passé 2 jours et 2 nuits chez lui. Il vit dans une bicoque construite de quelques planches. L'eau est pompée directement dans la rivière, il n'y a pas de toilettes et les seules signes de richesses sont : son congelateur, son antenne pour brancher son portable et bien sûr sa barque. Grâce à lui nous avons pu naviguer et explorer à coup de machettes les environs.

- Elise

rps20121118 192131Cette jeune Allemande de 22 ans nous a accompagnée dans cet aventure. Elle voyage seule en Amérique du Sud, mais comme dit Douglas, elle a tout compris par rapport à nous, elle fait ça en bus.  Pour ceux qui lisent l'allemand, voici l'adresse de son blog : http://lisbett-on-tour.blogspot.com 

   

- Tétéf et Bibou

rps20121119 055421Enfin après 3000 km, nous lachons nos vélos pour découvrir le Pantanal.  Au cours de cette aventure, Bibou est le photographe officiel (comme pour le reste du voyage), Tétéf lui tourne quelques séquences vidéo.

 

 

Le matériel :
Le pick up de Douglas

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Pour explorer le Pantanal, surtout à la saison des pluies, quoi de mieux qu'un Pick up Toyota "Bandeirantes", tout branlant, rouillé et qu'il faut pousser à chaque démarage! Franchement on a vraiment cru que c'était une blague, mais non ce véhicule sans essuie glace, sans ceinture de securite, sans sièges, sans plafond nous a transporter tout au long du périple, en nous transbahutant, en tressautant et en toussant.


Franchement quand nous sommes arrivés chez Douglas, il nous paraissait impossible qu'on parte avec, surtout que certaines pieces de la traction etaient démontées et il n'avait plus de réduction. Pour les non mécanos que nous sommes tous, en gros si on est pris dans la boue on peut s'enliser et c'est un risque que l'on ne peut pas prendre. Mais au bout d'une journée de réparation Douglas a remis son véhicule en état de marche...
Nous venons de vous dire qu'il n'y avait pas de sièges... Pas de problème, nous embarquons le canapé du salon à l'arrière. Et comme nous deux et Elise nous avons rencontré Douglas grâce au Couchsurfing, ça va de soit... Pour celles et ceux ayant des difficultés en anglais, 'Couchsurfing' signifie: surfer sur les canapés!

Voilà l'intrigue se met en place, il nous reste plus qu'à faire le plein de Diesel et d'essence, de prendre une roue de secours (Deux pneus sont au bord de l'explosion... Quand on vous parle des Borracharias c'est pas pour rien!), faire les courses pour 3 jours (ça, on s'en ai occupé et l'organisation ne laissait pas à désirer) et préparation des bagages dans nos sacoches de vélo puisqu'elles sont warterproof. (Faut que je traduise?)

C'est parti!
Nous faisons sensation dans les rues de Coxim. Imaginez, deux français, une allemande, un americain dans un pick up japonais, le tout avec un canapé en guise de siège et une bâche orange pour être bien voyant. Très vite on sors de la ville par une route en terre, ce qui n'est pas sans nous rappeler des choses. A chaque bosse, nous faisons des bonds, on aurait peut être dû mettre nos casques de velo? Le paysage est encore fait de colines. Nous passons la première nuit dans une famille adorable.
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Ils vivent dans une baraque en tole sans l'eau et l'electricité. Le père vient de récupérer un lopin de terre et construit lui même sa maison. Ils n'ont rien mais nous recoivent comme si nous étions de la famille. On est pas venu les mains vides on a pris un gros morceau de filet de boeuf pour le churrasco! Leur fille Luna est mignonne à souhait et la mamie crie par moment, mais faut pas s'inquieter! La nuit nous dormons dans notre tente tandis qu'Elise et Douglas eux sont dans un hamac. Oui nous aurions pu nous aussi dormir dans le hamac... Mais quand il y a pleins de moustiques et surtout la pluie à 2 h du mat', notre tente nous convient parfaitement!

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Le lendemin nous partons aux aurores. Nous souhaitons voir une multitudes d'animaux, Douglas connait d'ailleurs toutes les espèces d'oiseaux et nous les montre à chaque occasion ( En tout on en a vu une cinquantaine differentes). On voit notamment un road runner ... bip bip ... Avec son cri caractéristique, nous l'avions déjà rapidement croisé ... bip bip ...

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Dans un champ on aperçoit un Tamanoir, aussi appellé fourmilier. A la queue leu leu nous partons à sa rencontre face au vent. Car l'animal a l'odorat très développé, mais l'ouïe et la vue sont quasiment inexistantes... Cela nous permet de nous approcher très près, d'entendre les bruits qu'il fait avec sa très longue langue et d'apprécier sa grandeur.

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Après une pause dans un boui boui pour faire le plein de bière, on arrive chez Claudio. On part faire une rando le long de la rivière Taquari et on aperçoit notre premier caïman. On voit egalement un tatou, un iguane et de nombreux oiseaux.

Juste après notre repas, il se met à pleuvoir, c'est l'occasion d'une douche improvisée pour Bibou et Elise.

Une fois l'orage passé, nous embarquons pour traverser la rivière ( soit dit en passant déjà bien grosse) et partir explorer les sous bois.

Nous y voyons des chevreuils, des oiseaux, des cochons sauvages et un petit caïman réfugié dans un trou. Si vous aviez vu le bond qu'à fait Tetef en le voyant!

rps20121118 190237Le soir nous nous occupons de la popotte. Tout est calme chez Claudio... sauf les hordes de moustiques qui sont venus à bout de 2 spays insecticides... On pourrait croire qu'ils sont rouges mais en fait quand on les éclate, c'est notre sang...

 

- Spotligthing :

Kezako? Le spotligthing est l'action d'éclairer par un spot les animaux la nuit. Ça se fait lors de safaris. C'est super rigolo, mais dans le véhicule de Douglas et sur les pistes pleines de troues c'est du sport. Imaginez nous une main pour se tenir, une autre pour chercher avec le spot des yeux qui brillent et donc la présence d'une bête. Comme pour les animux c'est la nuit, la lumière les attire, les intrigue et donc ils ne bougent pas. C'est dur à croire avec le boucan d'enfer que fait le vehicule. Pourtant on croise sur la route 2 tapirs ( le plus gros mamifère local), un chat (super!) et plusieurs chevreuils qu'on a pu approcher en marchant doucement et en braquant la lumiere sur eux.
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La Croisiere s'amuse...

Nous embarquons le lendemain de nouveau sur la barque de Claudio, cette fois pour un tour d'une journée pour voir les animaux qui viennent boire au bord de la rivière. On se dit qu'au moins le moteur lui est fiable et qu'on aura pas à pousser si il cale contrairement à la voiture de Douglas. Mais au bout d'une heure il y a des problemes. Finalement on passe chez un pêcheur et on embarque son moteur au cas ou...Encore une fois on voit de nombreux oiseaux : hérons, echassiers, toucans, ...
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On fait la découverte des capivaras, sorte de gros rat avec un pif d'hippopotame.

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Enfin, le jacaré... Que nous appelons le caïman. Il est sur les bords, sur les bans de sable. Avec le bruit du moteur généralement il fuit...
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Mais la nuit, nous embarquons de nouveau pour cette fois faire du spotligting sur la barque... Ils faut voir tous ces yeux rouges qui reflètent la lumière. Les caïmans sont partout... Cette fois la lumière les attire et nous pouvons les toucher... On évite, c'est pas la peine de perdre un doigt, on pourrait bien en chopper un mais il n'y a que la queue qui se mange.

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Le dernier jour nous partons de chez Claudio, non sans prendre une série de photos, pour immortaliser les aventuriers.
On fait quelques photos au bord du fleuve avec le canapé.

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Claudio a même été chercher une planche d'alvéoles dans une de ses ruches, pour nous faire goûter du miel frais, et il nous offert le reste du miel dans une bouteille pour la suite de nos aventures à vélo!
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Sur le chemin du retour on croise encore un Tamanoir et cette fois on y va sans Douglas pour l'approcher.


Nous allons pour nous rafraichir voir une superbe cascade.

 

La rivière est propre on s'y baigne, c'est magique après ces 3 jours sans vraie douche!

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On retourne voir la famille qui nous a accueillie la première nuit. Les fondations sont terminées. On va chercher de l'eau à la rivière pour les aider. Et on s'y baigne, ça ressemble presque à un spa...


Conclusion

C'est difficile pour nous de décrire ces journées d'aventures. Mais elles nous ont fait un bien fou. Et il aurait été dangereux de s'engager avec les vélos dans le Pantanal. Tout d'abord parce que ce sont des pistes ensablées, parce qu'il est difficile de s'approvisionner en eau et enfin nous étions complètement novices. De plus ces quelques jours à Coxim nous avons profité de l'hospitalité de Douglas et Rute, tout ça avec beaucoup de simplicité et de sincérité. C'est avec ces images pleins la tête qu'on repart gonflés à bloc soit vers Bonito un superbe site, ou peut être directement vers la frontière du Paraguay...

 

En tout cas merci pour votre fidélité, vos commentaires variés et fleuris, ça nous fait beaucoup de bien! Continuez!! N'oubliez pas d'aller voir l'album photo sur le Pantanal, on a pas pu tout mettre ici...

Pour vous remercier, en bonus la danse de l'autruche par Ttf et bibou :

L album complet est disponible au lien suivant :

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 16:16

Bonjour a tous,

 

Avant notre depart pour notre exploration du Pantanal qui doit durer 3 jours (en fonction de la meteo), nous vous proposons un 2 eme petit jeu. Cette fois encore le gagnant pourra choisir parmi mos photos et la recevra pour Noel...

 

Actuellement nous sommes logés chez Douglas et Rute (Prononcez 'Routchi'), dans leur jardin en plus des poules il y a de nombreux arbres.

 

Voici la question pour ce 2eme jeu :

 

Vous devez indiquer le nom de l'arbre et celui de son fruit pour les 3 photos suivantes...

  [Merci de mettre vos reponses dans les commentaires ci dessous]

1/

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3/

rps20121023 135006A vous de jouer et de faire partager... Soyez imaginatif!!!

                                                                                     *************

Pour vous donner un avant goût de notre expedition voici la voiture de Douglas....

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 11:25

Dans cet épisode, vous allez découvrir nos péripéties, nombreuses et variées sur ce trajet. Il nous a fallu vaincre les éléments, grosses chaleurs, orages et pluies; combattre des plantes, des insectes qui voulaient momifier nos objets et les terribles fourmies mangeuses d'hommes; enfin survivre aux beaufs alcoolisés du samedi soir... Pourtant au bout de 3000 km on devrait le savoir, et tout ça nous rappelle qu'il faut rester vigilant.

 

Nous étions ravis de quitter Brasilia, nous sommes sortis de la ville en métro pour éviter une derniere fois ces autoroutes trop dangereuses.

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Apres avoir quitté la capitale on retrouve des paysages qui nous sont maintenant familiers, entre les champs, les petites forêts et surtout les collines qu'ils faut continuellement grimper pour aussitôt les redescendre... Voilà en gros l'ambiance dans l'état du Goias. A cela s'ajoute de superbes paysages avec de belles cascades.

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Rouler sans contrainte nous donne satisfaction, on trouve même notre 1er camping ...

 

Aprés la longue etape en partant de Brasilia, on apercoit un lac et meme un camping. ça sera notre premier vrai camping au Bresil, en plus c'est pas cher et on peut se baigner... Mais nous sommes samedi soir et forcement les gens sortent, font des barbecues au bord du lac, du jet ski, boivent de la biere comme nous (enfin eux ils ont une enorme glaciere) et surtout avec leur voiture ils ont une discotheque ambulante avec eux... On avait deja remarqué ces voitures où à la place du coffre il y a les enceintes... Bref ces bagnoles crachent toutes le meme son, mélange de musiques ayant toujours le même rythme. Avant de nous coucher on repère des petits gîtes derrière lesquels on espère s'isoler du son. De toute facon c'est marqué en gros à l'entrée du camping qu'il faut éteindre a 22h. Et en effet à l'heure dite, plus de bruit... Sauf une voiture qui vient se placer juste à côté d'un gîte et de notre tente... Les basses sont insuportables et nous empêche de dormir. Tetef va demander gentiment de baisser le son. Au lieu de ça l'un des mecs se met a pisser derrire le gite ( c'est la biere) et va demander aux jeunes qui sont a cote de mettre egalement leur musique... Bref si avec ça nous ne comprenons pas que nous n'avons pas notre place ici... On embarque nos velos, la tente et on part s'installer derriere l'accueil pour finir la nuit... Non sans une certaine vengance... Bibou a fait semblant d'uriner sur leur voiture... Autant vous dire qu'on touchait a ce qu'ils ont de plus precieux... Mais de voir leurs tetes stupefaites c'etait super!

 

Apres ce debut de nuit fort agité, on s'est tout de meme repose, nous avons pris le temps de visiter Pirenopolis, en plein festival, avec pleins de jeunes. On s'est egalement fait 2 copines d'un certain age..

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La ville comptait de nombreux campings, mais, échaudés par le camping précédent, nous avons prefere notre bon vieux bivouac, avec en plus une riviere pour nous et un superbe feu de camp. Mais parfois le bivouac reserve des surprises...

 

Nous avons subi plusieurs attaques. Tout d'abord un matin en foret en se levant on a constate que nos affaires a l'exterieur etaient recouvertes de cupims (termites) et de leurs galeries en terre. Une journee de plus et nous aurions été momifiées...

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L'autre attaque fut beaucoup plus feroce... Certes on nous a prevenu des nombreux dangers au Bresil : "attention au vols", " telle ville est dangereuse", " Il y a des onças", " les routiers sont fous" ... Mais jusqu'à present rien ne s'est produit. C'est finalement un soir en se couchant que nous avons eu la pire attaque. Nous entendons des " crick crack crick crack". On s'apercoit qu'un cote de la tente et les sacoches qui sont en dessous sont recouvertes de fourmis qui littéralememt "grignotent" nos affaires et la tente. Ces fourmis ont d'enormes mandibules! Elles ont sectionnees un lien de la tente. On a beau mettre de l'anti moustique elles s'agrippent et decoupent... On se dit qu'on pourrait juste deplacer la tente, qu'on est sur leur fourmiliere. Mais il fait nuit on a prepare toutes nos affaires pour dormir et il commence a bien pleuvoir.. Une fois la tente deplacee, la plupart des fourmis sont parties... Sauf celles qui sont dans la tente, elles sont surement rentrées en meme temps que nous? Et là stupeur et tremblement, il y a un trou dans la toile, puis un deuxieme en train d'etre decoupe.. Trop c'est trop on embarque tout, toujours sous la pluie on va s'installer hors de la foret et de ses monstres... Au final on a repare la tente avec une rustine vu que Jerome en ce moment n'en a plus besoin (plus de 1000 km sans crevaison!!! mis à part un voilage de roue arrière....) et on a remarqué 8 trous au final dans le tapis de sol elles ont meme commencé à grignoter la moustiquaire.. Notre maison.. On est pas pressé de bivouaquer de nouveau en foret...

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Mais rassurez-vous il nous en faut plus pour nous decourager! Et les paysages du Goias sont sublimes avec certaines montagnes rouges et ses grands plateaux. En plus la saison des pluie commence, presque tous les soirs nous avons droit a des orages, ce qui rafraichit et mouille un peu... Bref on se confronte aux éléments...

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Tous les jours nous voyons de superbes oiseaux, des toucans, des emeus et des aras... Quelle beauté! Eux nous attaquent pas!

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Enfin nous sommes superbement recus par les gens. A Itaberaí nous sommes logés par Camila qui nous a fait decouvrir un plat typique : la panelinha (sorte de paella). Nous avons fait quelques camping à la ferme (entre les poules, le coq, les cochons, les vaches et les chevaux. On etait presque en Vendee), là la famille nous a ramassé des mangues et on a eu le droit au petit dej le matin...

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Belles rencontres qui nous encourage à aller demander l'hospitalité, meme si finalement nous avons essuye quelques refus (parce que nous sommes sales? parce que nous sommes des mecs? parce qu'il y a moins de gens dans la region?). Dans le Mato Grosso do Sul deux familles nous ont accueilli, notamment lors d'un terrible orage où la foudre est tombée 2 fois dans le champ d'à côté.

 

A Goias Velho, classée à l'unesco, nous sommes logés dans la superbe maison de Vincent et Monica. On prend le temps de visiter, de se ressourcer et de prendre part aux traditions. Notamment un voisin qui offre un repas gargantuesque pour tous ceux qui veulent rentrer dans sa maison et la cour. Autant vous dire que c'etait delicieux et que nous n'etions pas les seuls... Le tout accompagne de danses et de chants religieux.      

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Ce long parcours jusqu'au Pantanal a reservé de nombreuses autres surprises. Nous sommes loin du Brésil des cartes postales. On a traversé des champs gigantesques de coton, de cannes a sucres. Parfois lorsqu'on s'arrete dans un bar tout le monde nous parle lorsque par exemple les joueurs de foot sont là puisque le balon est crevé... Au pays du football c'est drôle non? On nous offre à manger, à boire... Certains nous certifient nois avoir vu à la TV. Y'a même deux femmes qui, avec presque les restes d'une jupe, nous auraient bien offert leur services.. Mais là on était un peu naïf quand le bar fait dortoir et s'apelle le relais des routiers... forcement...

 

Bref une etape pleine de contradictions, on quittait Brasilia en metro pour eviter l'affluence sur l'autoroute, on est passe sur des routes trouees comme si elles avaient ete bombardees, et enfin on termine sur une autoroute toute neuve sans voiture et sans camion.

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Enfin, pour les fans de velos et de stats :

- poids des velos avec les bagages et les bouteilles d'eau : environ 30 kg

- vitesse moyenne sur terrain plat : 22/23 km/h

- vitesse moyenne sur terrain vallone : 18 km/h

- vitesse moyenne sur 'montagnes russes' (quand ca monte et ca descend severement...) : 15 km/h

- vitesse moyenne sur piste de terre vallonee : 13 km/h - vitesse max : 69,5 km/h

- vitesse min : 2 km/h (en poussant le velo sur une piste de terre et dans les rues pentues de Ouro Preto...)

 

Pour la suite, nous prévoyons de visiter le Pantanal pendant quelques jours (mais nous ne savons pas encore a partir d'ou et comment) et ensuite nous descendrons tranquillement vers le Paraguay. Seule contrainte actuellement, nous devons sortir du Bresil avant le 12 decembre, visa oblige...

 

PS : notre outillage informatique ne nous permet pas d'etre precis au niveau des accents, veuillez donc nous excusez pour les horreurs orthographiques...

L album complet est disponible au lien suivant :

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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 18:18

Nous y voilà dans cette capitale tant attendue! L'euphorie de l'arrivée a malheureusement laissé place à un tout autre sentiment. La raison? Voilà un début de réponse en vidéo :

En effet, cette ville a été construite ex nihilo à la fin des annés 50, à l'époque où la  voiture était déjà reine... Le plan de la ville ressemble à un avion dont le fuselage et  les ailes sont traversés de grandes autoroutes pensées par l'urbaniste Lucio Costa : le tout fait penser à un immense plat de spaghetti, sur lequel les vélos (et les piétons) ne sont pas les bienvenus.

Retour sur le 'macking off' de cette photo:
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Lors de notre arrivée à Brasilia, nous avons été happés par ces autoroutes sans trouver de moyen simple d'arriver sur la Place des Trois Pouvoirs, 'cockpit' de Brasilia. Après avoir traversé une autoroute, nous nous sommes retrouvés derrière les ministères, alors que nous souhaitions aller devant... Comme il n'y avait pas de routes, nous avons dû traverser un parking entre 2 ministères, et nous avons enfin pu rejoindre (par les  trottoirs...) le congrès où nous avons pris cette photo!


Malheureusement, le calvaire n'était pas encore terminé... Nous avons dû ensuite rejoindre la maison de notre hôte, à Aguas Claras, à environ 15km du centre de Brasilia. Nous avions étudié la route pour y aller, il n'y avait pas trop le choix, une seule route allant vers cette ville. A mesure que nous sortions de la ville, la rue s'est transformée en boulevard, puis en autoroute, sans bande d'arrêt d'urgence, et dont la voie de droite est réservée aux bus. Pour compliquer le tout, c'était l'heure de la débauche, avec un fort trafic... Nous ne sommes pas vraiment froussards, nous avons déjà pris des 4 voies et des autoroutes, des pistes pleines de camions, mais au bout de quelques kilomètres sur cette autoroute, nous avons eu peur. Finalement, nous avons rebroussé chemin pour traverser l'autoroute sur une passerelle, et nous retrouver à Guara. C'est la ville limitrophe d'Aguas Claras, mais elles sont reliées uniquement par l'autoroute. Après un petit moment de déprime, nous faisons une pause dans un bar qui a le wifi : Google map nous indique une route qui traverse la rivière séparant, mais nous la trouvons pas.. Finalement nous reprenons une portion d'autoroute , sur le bas côté ( à contre sens) afin d'atteindre enfin notre destination. Mission accomplie! Mais avec quelles difficultés et en se demandant comment nous ferons pour aller visiter Brasilia...
Alysson, notre hôte, nous apprend qu'un métro passe à 1 km de chez lui, va directement dans le centre de Brasilia et que les vélos sont autorisés gratuitement! Arg! Si on l'avait su avant... En tout cas, nous nous endormons le soir, serein pour la suite du séjour!

Même si la ville n'est pas faite poir les cyclistes, le velo reste un bon moyen pour la decouvrir, puisqu'elle n'est pas a taille humaine. Nous commencons par les monuments qui sont sur l'Eixe Monumental:


rps20121029 140354 Memorial au president Juselino Kubitchek. Rappelez vous nous avions visité sa maison natale a Diamantina. C'est lui qui a la suite de son election impulsa la construction de la nouvelle capitale, au grand dam des Fonctionnaires et des Ambassades qui durent quitter Rio et ses plages...

Mais la ville revele de majestueuses compositions architecturales, principalement d'Oscar Niemeyer architecte aujourd'hui centenaire....

 

rps20121029 135855La cathedrale

 

rps20121029 140706     Le magnifique Palais Alvorada, pendant la visite nous n'avons pas vu Dilma patauger dans la piscine...

 

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La Place des 3 pouvoirs, on a visité le congrès, assisté à 2 discours de députés alors que la chambre était vide. On a même testé la cafet' du parlement pour manger le midi.

 

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Autre choc visuel, un mariage exceptionel entre le béton et le verre, le sanctuaire Dom Bosco.

Voilà c'était un petit aperçu des principaux monuments. Nous avons aussi fait le plein d'expos, de bons restos et de belles rencontres notamment lors d'une soiree Couch Surfing.

Parmi les anecdotes, mous nous sommes fait virer d'un centre commercial parce qu'on avait nos velos (Pour y rentrer on avait escaladé un mur en portant les vélos). Tetef s'est fait refouler de l'Ambassade de France parce qu'il n'avait pas pris Rdv par telephone... Sympa la patrie. Enfin le dernier jour nous voulions profiter du Parc National, mais traverser une autoroute à 6 voies avec un flot continu de voitures autant dire que nous avons renoncé alors que nous étions juste en face...

Heureusement, voir la ville de nuit avec toutes ses bagnoles dans les bouchons quel beau moment:

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Bref vous l'aurez compris notre sejour etait contrasté, avec de tres beaux moments et nos premiers moments ou nous nous sommes sentis etranger, rejetés et exclus. Mais sans le vouloir nous nous sommes retrouvés dans une manif de cyclistes reclamant "plus de velos et de pistes cyclables et moins de voitures!" Voila notre mince contribution pour faire évoluer cette ville...

 

Pour la suite du periple, nous partons maintenant en direction du Pantanal, a plus de 1000 km d´ici! Sur le trajet, nous avons prevu de nous arreter a Pirenopolis et Goias Velho. Ensuite, nous aviserons selon les points d´interet, le denivele, la chaleur...

 

PS: Tetef a enfin trouvé un nom pour son velo... Ça sera Diabolo en souvenir de ces 5 jours dans une ville ou nous n'etions pas tout a fait en roues libres...

L album complet est disponible au lien suivant :

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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 16:16

Vous avez été très nombreux à tenter votre chance pour ce premier jeu sur le blog. Beaucoup de réponses variées et surtout très drôles, merci les comiques! Bref un bon moyen pour nous de nous divertir pendant les pauses! Muito obregado!

 

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Parmi vos réponses, on peut déceller le fait que nous avons des lecteurs fidèles et observateurs. Mais tout de même croyez-vous vraiment que je sème des clous devant Bibou? D'une part lorsqu'il crève il râle et en plus pendant qu'il change sa chambre à air, je mets les rustines sur celle trouée...

Bref passons aux résultats :

Pour revenir à la question du jeu, au bout de 2000 km sur les routes on a le temps de voir et parfois sentir les choses...
Sur le côté des routes au Brésil on trouve de tout, des choses inimaginables, comme un siège de coiffeur avec le bac pour le shampooing, des voitures abandonnées, du coton ...
Nous avions au préalable sélectionné ce qui pour nous aparaisait comme le plus caractéristique, voici la liste :

1/ Les pneus (crevés, déchiquetés, mais moins dangereux que dans le film rubber). Bien entendu les borracharias ne sont jamais loins... et surtout les morceaux de metaux aimantés par les roues de bibou...
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2/ Les déchets. Autant vous dire que les bords de route ressemblent parfois à des décharges. Beaucoup des canettes ( oui les bresiliens aussi boivent beaucoup de bières) de bouteilles en plastique. Mais heureusement les bouteiles en verre sont consignées, sinon ça serait catastrophique pour Bibou! Sur cette photo vous pourrez constater que les routiers avant de jeter leur bouteille y ajoutent un ingredient secret... et c'est pas de la bière...
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3/ Les croix. Comme en France, on touve sur les bords des routes des croix et des petits oratoires en memoire des morts de la route. Ce qui nous rapelle quotidiennnement le fait d'être prudent.
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4/ Les animaux morts. Ils sont nombreux, de l'insecte en passant par l'oiseau, le crapaud, des chiens tout gonflés par le soleil. Finalement ça c'est pas le plus térrible... Le pire c'est les carcasses de vaches entières, pendant 200 m l'odeur de decomposition prend vraiment au nez. Generalement on a pas envie de les prendre en photo, mais là cette bête semble presque incrustee dans le bitume:
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5/ Les cupims. Mieux que les fourmis, les termites produisent un nombres incalculable d'immeubles, soit au sol soit dans les arbres. Le tout relié par des petits tunnels pour proteger les termites du soleil. Parfois elles ont même commencée a fabriquer des galeries sous nos affaires pendant les bivouacs!
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En option on trouve également :
- Les usines, mines et autres Fazendas avec des champs plus grands que la Vendée.


- Quelques vendeurs de fruits...

C'est bien beau tout ces trucs qu'on trouve au bord des routes... Mais qui a gagné une superbe photo du blog? Après délibération du jury sous controle d'huissier Maitre Décloudanlepneu, la victoire est Suisse! Oui Lolo avec tes propositions tu remportes ce 1er jeu. A quelques jours de tes 30 ans c'est pas mal! Felicitations!

Pour tous les autres participants, merci encore, vous êtes un peu loin parfois de la realité. Nous n avons encore jamais vu de string, ni de Xavier Dupont de Ligonnes, ni de dqnseurs de Capoiera et encore moins les lamas...

  Au prochain jeu on décernera peut être le prix de la réponse la plus drôle, Guillaume C, Stephoroo et les autres tenez
vous prêts...

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 23:37

Les 2 jours de repos à Diamantina ont été bénéfiques : nous avons pu profiter de nos hôtes Carlos, Ana et Antonio. Ca a été l'occasion de discuter de nos vies respectives et de partager un peu du quotidien des Brésiliens. On a eu en particulier le droit à une ribambelle de plats typiques du Minas Gerais, et une soirée mémorable à boire de la bière, de la cachaca avec un guitariste chantant de la musique brésilienne!

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Pour couronner le tout, Ana et Antonio nous ont emmené voir une cascade pas très loin de Diamantina et on a atteri à Biribiri où le bar proposait moultes cachaca différentes!

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Après avoir été chouchoutés pendant ces 2 jours, il a bien fallu partir... En effet, nous avions choisi notre chemin (Curvelo, Pirapora, Brasilandia, Unai et Brasilia) et nous savions en particulier que nous devrions emprunter une piste en terre sur plus de 100 km... D'autre part, sur ce trajet, il n'y avait pas de sites 'touristisques', nous avions prevu de rouler sans faire de vraies pauses.

Nous avons donc quitté Diamantina, à 1300 m d'altitude, et nous avons descendu tranquillement vers Curvelo. Nous avons de nouveau retrouvé les grosses chaleurs, nous essayons dans ces cas-là de faire une pause plus longue le midi. On a par exemple visité la basilique Sao Geraldo, à Curvelo. 

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Et le temps que l'on revienne de notre balade, le Padre, étant lui-meme cycliste et ne pouvant pas venir car ayant un office, avait missionné une de ses fidèles pour nous prendre en photo! On doit donc peut-etre se retrouver sur le site internet du Padre : www.peandersontrevenzolicssr.blogspot.com

Comme il fait chaud, on s'arrête régulièrement demander de l'eau, en particulier dans les bars, où on peut en plus profiter d'une bonne bière fraîche, ou faire le plein pour le repas du soir (cf. l'article culinaire précédent...)! Le seul problème, c'est que les bouteilles de verre sont consignées, on ne peut donc pas les emmener... Mais une  barmaid a trouvé la solution [oui oui c est bien de la biere qui se cache sur cette photo] :

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Heureusement, la chaleur se transforme en fin d'après-midi en orage impressionant :

Et comme le beau temps revient, on a même eu le droit à un arc en ciel magnifique :

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Sur le chemin, nous sommes tout de même passé à Corinto, ville situé au centre du Minas Gerais, région que nous traversons depuis presque 1 mois .

Après ces quelques jours de vélo sans pause, nous sommes arrivés dans la grande ville de Pirapora. Une fois n'est pas coutume, nous avons pris une chambre d'hotel pour nous reposer, mais surtout pour nous préparer pour les 100km de piste en terre... Nous pensions bien dormir, entre 4 murs et avec de vrais matelas. Finalement la nuit a été  courte à cause tout d'abord de la chaleur, et ensuite des moustiques voraces qui passaient à travers la moustiquaire trouée de la fenêtre!

Heureusement, nous avions tout de même le wifi, nous avons donc pu préparer les kilomètres à venir et repérer les éventuelles maisons/villages où nous pourrions faire le plein d'eau sur la piste...

Pour profiter pleinement de la ville, on s'est fait un très bon churascaria et Tetef a fini  dans une cabine poisson..

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Enfin arrive notre épreuve : la piste en terre! 

Tout avait bien commencé : en quittant Pirapora, la route était belle, roulante, après une belle côte nous sommes arrivés sur un plateau avant de bifurquer vers la piste :

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Avant de nous y engager, nous entrons dans une propriété que nous avions repéré avant (merci Google Map...). Nous trouvons des mécanos au fond. Après avoir expliqué  notre voyage, le patron nous accompagne pour nous donner de l'eau. Finalement il nous invite aussi pour le café et nous explique qu'ils travaillent pour la reforestation après l'utilisation des terres par les mines (Minas Gerais...) et que les mécanos réparent les camions servant à lutter contre les incendies!

Après cette longue pause, nous démarrons vraiment la piste : elle s'avère en plutôt bon état et en légère descente! Nous terminons donc la journée de bonne humeur et cela continue puisque nous pouvons faire notre premier feu de camp du voyage:

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Le lendemain, nous continuons la descente sur la piste et nous arrivons au bord de la rio do sono, petite rivière qui nous réserve une belle surprise:

Nos réserves en eau diminuant, nous refaisons le plein à la rivière en espérant tout de même trouver de l'eau potable plus loin. C'est effectivement le cas lorsque nous arrivons à  un  bar au milieu de nulle part, où nous rencontrons des chercheurs de diamants (!!). Vu le nombre de bouteilles sur leur table, ils n'avaient pas l'air de chercher grand chose (ou alors ils avaient déjà trouvé...).

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Après cette pause nous continuons sur une piste qui s'est transformée tantôt en pierrier, tantôt en bac à sable, voire les 2 en même temps (sisi, c'est possible...). Après une après-midi difficile, nous bivouaquons au bord d'une forêt, où nous apercevons tout d'abord des petits singes dans les arbes et ensuite, pour la première fois, 2 magnifiques perroquets!

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Pour la dernière matinée de piste, nous n'avons plus beaucoup d'eau. Nous économisons au maximum, nous partons tôt afin de profiter de la fraîcheur. La piste s'améliore un peu mais nous sommes dans une zone désertique en termes de population, les terres étant occupées par des immenses plantations d'eucalyptus!  Nous apercevons même la fin d'un abattage complet d'arbres, au bulldozer...

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A ce moment-là, nous commençons à être inquiet pour l'eau. Il ne nous en reste plus  beaucoup, et la chaleur commence à arriver. Finalement, au croisement avec une autre piste, nous trouvons une petite église ouverte, un ouvrier travaillant à l'intérieur. Il nous propose de remplir nos bouteilles au robinet et nous offre en plus de l'eau gelée qu'il avait ramené pour lui!

Nous arrivons finalement au bout de la piste, content de retrouver l'asphalte! [Ci joint commentaire a chaud de Bibou]

Ces 48h de pistes auront été très éprouvant physiquement. Nous arrivons en fin de matinée à Brasilandia, nous nous trouvons un hotel et dès la fin du repas nous faisons une sieste de 2 heures! En fin d'après-midi, nous nous balladons un peu, et nous recroisons de nouveau l'ouvrier de l'église (qui nous a offert de l'eau le matin même) avec sa famille!

La suite du trajet s'avère facile : peu de dénivelé, peu de circulation et une route refaite depuis moins de 2 ans, très roulante... Autant dire un bonheur après les 100 kilomètres de piste! Nous longeons d'immenses champs circulaires, dus à l'irrigation en arc de cercle. D'ailleurs, on peut les voir avec Google Map sur la route après Brasilandia.

Après avoir chercher en vain un endroit pour bivouaquer, nous entrons finalement dans une fazenda. Nous expliquons au propriétaire, Mario, que nous cherchons seulement un endroit pour dormir, et que nous avons tout le reste (eau, nourriture...). Il accepte qu'on s'installe dans son champ. Après avoir installé la tente et mangé, le proprio revient et nous dit qu'il nous invite avec sa femme, Roselina, pour manger...  Finalement ils nous offrent une bière, et nous passons une partie de la soirée avec eux à discuter. Ils s'assurent que nous avons bien tout et nous offre des biscuits pour le lendemain matin. Roselina en particulier veut que nous gardions une bonne image de l'accueil dans le Minas Gerais... C'est réussi! La nuit est pourtant mouvementée : nous nous réveillons au milieu de la nuit, avec tout d'abord de fortes respirations près de la tente, avec des bruits de pas, puis une sorte de bruit de fontaine... C'est le troupeau entier de vaches qui nous encercle! Tetef prend quelques photos avec flash pour les effrayer :

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Ca ne marche pas... Finalement, alors que Tetef etait sorti lui aussi pour faire des bruits de fontaine, une des vaches commence à courrir, et c'est le troupeau entier qui suit,  faisant trembler  la tente et Bibou qui était dedans...

Ensuite, nous nous dirigeons vers Unai, ville sans grand intérêt, sauf celui de nous ravitailler (primordial!). Nous demandons de nouveau l'hospitalité pour la nuit. Arnold et Mariajose nous permettent de nous installer au fond de leur champ, près de la rivière. Alors que l'orage arrive et qu'il pleut de plus en plus, Arnold vient nous voir pour nous proposer de nous installer sous l'abri de la voiture. Finalement, comme tout est déjà installé et que nous sommes confiant dans notre matériel, nous préférons rester à notre endroit. Et nous avions raison : malgré la forte pluie et le vent, nous sommes rester au sec sous la tente!

Enfin arrive la dernière ligne droite vers Brasilia. Nous quittons Unai, et entamons l'ascension vers le plateau à plus de 1000m d'altitude. La route monte tranquillement, et surtout le temps est couvert, ce qui limite la chaleur. Arrivé en haut, nous apercevons un restau. Nous décidons de refaire le plein d'eau. Mais nous sommes dimanche et il est fermé. Nous croisons les propriétaires qui finalement nous rouvrent les portes pour nous donner de l'eau...

L'arrivée sur le plateau nous fait changer complètement de paysage. Ici, tout est cultivé à perte de vue, une sorte de Beauce proche de la capitale du Brésil. Nous retrouvons les champs circulaires, cette fois plus nombreux qu'à Brasilandia.

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Après une nuit en bivouac sur une propriété abandonnée, nous partons vers la capitale. Après une dernière ascension, nous terminons le trajet sur une piste cyclable jusqu'aux portes de Brasilia. Nous commençons à être euphoriques, à la fois heureux et fiers d'avoir parcourus près de 2000 km depuis Rio de Janeiro pour arriver ici. Dans la dernière descente, nous apercevons le pont JK qui traverse le lac de Brasilia, grandiose et magnifique :

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Les derniers km se font cette fois sans piste cyclable, sur de grands boulevards et des autoroutes, pas forcément agréables (mauvais présage qui se révélera un enfer.... nous vous en parlerons la prochaine fois...), mais nous parvenons enfin devant un des batiments emblématiques de Brasilia, le Congrès National, symbole de notre arrivée :

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Nous pensons rester 5 jours pour visiter Brasilia, et nous allons être logés chez l'habitant. Ce sera l'occasion de découvrir la capitale du Brésil, la vie quotidienne avec nos hôtes, mais aussi 5 jours d'intenses visites, de repos, de ravitaillement, d'achats divers pour les vélos et sûrement de préparation de la route à venir pour la suite!

 

PS : au fait, Bibou a crevé seulement 2 fois sur ces 850 km (dont la 1ère crevaison sur la roue avant!), et tordu sa roue avant de vélo... Tétéf toujours rien...

L album complet est disponible au lien suivant :

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 17:07

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Allez, jouons un peu... 

 

Vous lisez attentivement nos pages et ça fait tres plaisir...

 

Pour vous recompenser, voici un petit jeu. Le premier qui donne les meilleures reponses recevra a Noel un agrandissement d´une de nos photos (au choix) du blog...

 

La question de ce 1er jeu :

 

Que trouve-t-on le plus sur les bords des routes Bresiliennes?

 

Merci d´inscrire 5 reponses dans les commentaires ci dessous...

 

A vous de jouer et de faire partager... Soyez imaginatif!!!

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 17:03

 

Nous avons enchaîné les journées de vélo depuis Diamantina. La ville historique était magnifique et calme. Nous avons pu nous reposer et surtout choisir la route qui va nous mener à Brasilia : Curvelo, Pirapora, Brasilandia, Unaï et enfin Brasilia. Nous avons compté 12 jours de vélo pour 777 kilomètres et plus de 5000 mètres de dénivelé positif. Avec les journées de pause (sûrement 2 ou 3), nous devrions arriver à Brasilia vers le 26 octobre. Pour l'instant, nous avons de l'avance sur notre planning, ca nous permet d'être plus relax sur la route...

 

Pour changer un peu, on va vous parler de nos repas, qui sont l'une des 3 composantes principales de notre journée (vélo, apéro/resto, dodo). Globalement, on trouve des petits magasins ou des supermarchés un peu partout, on peut donc se ravitailler régulièrement sans se charger inutilement. Ensuite, il faut avouer que nos repas se ressemble un peu quand on fait du camping vu qu'on ne peut pas tout cuisiner au réchaud...

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Avant le repas : apéro!

Eh oui, on ne se refuse rien... Ca n'a rien d'exceptionnel, mais quand on peut acheter 2  bières fraîches juste avant le repas, ca nous met du baume au coeur! Et on agrémente ca avec des toats à l'écrasé de sardine (traduction : du pain de mie avec des sardines en boîtes...) ou des tartines au paté (hummmm).

Plat

Quand on peut faire de la cuisine la veille, on essaie de se faire une salade de riz/maïs/tomate/thon/oeuf. Sinon, on achète du jambon blanc, du salami, des saucisses en boîte, de la Feijoada et en accompagnement on alterne couscous de blé, couscous de maïs, riz et nouilles chinoises (ils en vendent partout!). Quand on ne peut/veut pas cuisiner, on achète ce qu'il faut pour faire des sandwiches!

Dessert

Il n'y a pas beaucoup de desserts préparés et qui peuvent se conserver longtemps. En général, on se prend des yaourts, des flans, des fruits frais ( bananes, mangus,  avocats) voire des gateaux en "boulangerie" (mais ils supportent pas trop le voyage dans les sacoches...).

 

Seulement, ce n'est pas tout... Comme on fait du vélo toute la journée, on a besoin se manger régulièrement. Après notre petit déjeuner du matin (café, pain de mie/confiture, bananes/miel, gateau), on roule pendant une heure environ et on  s'arrête prendre un 2ème petit déj dans un lanchonette : au choix pain de fromage (pão de queijo, un délice...), saucisses panées, coxina (préparation au poulet pané), gateaux sucrés (qui sont en général "étouffe-chrétien"), café, jus de fruits, ou tout ça à la fois! Et en général, après ce 2ème petit-déj, on peut enchaîné 30 kilomètres!

 

On vous laisse,  il est l'heure d'aller manger... Resto ce midi, youpi!

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 14:29

Voila maintenant 8 jours que nous allons de l'avant. Poursuivant notre route nous rencontrons peu d'obstacles, le cap des 1000 km est franchi.

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Bien sûr Bibou continue ses crevaisons, il est rendu à 6 depuis le début dont 8 trous. Il a surnommée son vélo "Fakir"... On soupçonne le gang des Borracharias, les vendeurs de pneus qui sont nombreux au bord des routes...  

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Mais le plus dur lors de ce parcours ce fut incontestablement les routes en terre. Nous avions eu l'autoroute, les pavés, mais pas encore la route en terre. Pourtant c'était marqué sur la carte, mais bon si on regarde pas la légende...

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Les difficultés sont multiples : tout d'abord la poussière dégagée par les camion irrite les yeux et niveau respiration c'est pas top. Ensuite la route ne suit généralement pas la vallée (les cours d'eau sont le privilège du bétail ou des Fazenda). Elle grimpe chaque colline et ne suit pas les courbes de niveaux. Et parfois avec le trafic, la route se tranforme en sable c'est l'enfer! Ajouter à cela notre carte qui donne de fausses indications en termes de kilomètres, difficile de se dire qu'on doit faire le double de kilomètres pour atteindre le prochain village. Bref le moral en fin de journée n'est pas au top. Mais l'avantage c'est que cette terre rouge et grasse nous donne un teint magnifique et pas seulement nous, nos vélos aussi sont couverts de poussière, encrassés et maintenant ils couinent.

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Mais au cours de ce périple nous avons eu de belles surprises, des paysages magnifiques, comme la Serra do Cipo, le plateau après la ville de Serro, les étoiles lors des bivouacs, comme il fait nuit à 18h on peut en profiter, même si on ne pense reconnaitre que la croix du sud...

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Parfois on fait des rencontres insolites: la mine de fer et son lac rouge, une petite chouette, des chiens ou bien la ville de Jaboticatubas (pas facile de demander son chemin). Mais aussi des Brésiliens en famille qui prennent des photos de  nous "les fous", mais ça vaut le coup cette fois là : ils nous ont offert 2 bières fraîches! Sachez qu'au Brésil quelque soit l'endroit, l'heure ou la température, la bière est glacée!

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Finalement on se plait a silonner la campagne, on a deliberement éviter Belo Horizonte, 3ème ville du pays. Enfin on est tout de même passé sur son periph'  infernal... Parceque même si c'est dur les routes en terre, à la campagne on peut facilement bivouaquer, on n`a pas eu l'ocassion de se faire accueillir, car la dernière fois qu'on a demandé si on pouvait planter la tente on nous a dit que c'était impossible car c'était une aire militaire... ça nous a pas empêché de trouver un petit chemin abandonné. De manière général on devient des pros pour degoter des coins tranquilles et magnifiques.

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On s'organise, on se lave au gant de toilettes (enfin on se depoussière), on fait la popotte, c'est soit pâtes, semoule et saucisses, avec une bière (faut pas déconner...).  Seul vrai probleme, c'est les tiques...

Mais on peut compter sur des petites fontaines et des ruiseaux pour se decrasser, nous, les velos, le linge et la vaiselle. N'allez pas croire que nous avons perdu tout notre confort. A Serra do Cipo on s'est baigné dans une rivière et dans la piscine de l'auberge, une nuit pour se reposer et se ressourcer. Avec à la clé un petit déjeuner gargantuesque : pain de fromage, gateaux, jus de fruit maison et fruits!

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Coté visite après Ouro Preto de nuit, on a finalement été à Mariana, en vélo on se  debrouille mieux qu'en bus... Visites de Sabara et Serró. Là nous découvrons la magnifique Diamantina avec ses maisons colorées, ses églises et ses pavés... Bref un superbe patrimoine classé à l'UNESCO, mais pas idéal pour les cyclistes. On va tout de même se reposer 2 nuits chez l'habitant, ca va nous permettre de nous ressourcer!

En effet, on va entamer dans les jours qui viennent la remontée vers Brasilia! Seul probleme actuellement : on ne s'est pas encore décidé sur la route à prendre... On a encore 2 jours pour se décider!

L album complet est disponible au lien suivant :

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 19:28

La journée de repos à Juiz de Fora a été bénéfique : on s'est reposé et on est prêt à repartir sous la pluie... Heureusement, la bruine s'estompe et laisse place à un ciel juste gris. La route se fait sans trop de difficultés même si la 4 voies n'est pas le meilleur moyen pour profiter des paysages. On arrive à Santos Dumont, et Tetef prend la pose devant la Tour Eiffel (!!!) :

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Eh oui, Santos Dumont est un précurseur de l'aéronautique et il a fait le tour de la Tour Eiffel en ballon dirigeable! D'où la tour dans sa ville natale...

La fin de journée nous amène sur une route secondaire non goudronnée. Après un refus, nous sommes finalement accueillis près d'un terrain de foot. Le bâtiment à côté se révèle être un bar : nous passons la soirée à jouer au billard et à boire une bière (si si, juste une...). A 20h, direction la tente, il fait froid dehors, on mange à l'intérieur et on s'endort comme des bébés dans nos gros duvets!

Le lendemain, le lever de soleil est magnifique :

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Le temps de prendre quelques photos et la femme du proprio du bar nous offre le café et 2 sandwichs pour bien démarrer cette nouvelle journée! Alors qu'on ne se connaisait pas la veille, on est accueilli comme chez des amis et ca fait chaud au coeur...

Ensuite, direction Barbacena. Enfin, pas tout à fait : pour la 3ème fois, Bibou crève... Heureusement, on a un point d'eau et on répare proprement, en prenant soin d'enlever toutes les poussières à l'intérieur du pneu, ca ne devrait plus arriver! En même temps, avec une crevaison tous les 2 jours de voyage à vélo, on commence à être entraînés! Finalement, on peut repartir sur la 4 voies. Il fait très beau, mais frais. On arrive assez tôt à Barbacena, on a le temps de visiter le jour même, de discuter avec nos hôtes du jour Raniery et Juliana et de leur préparer une mousse au chocolat!

Le lendemain matin, on continue avec des pancakes avant de reprendre la route. On commence à être bien entraîné. On gère la fatigue en se faisant des pauses régulières et même en se faisant une sieste au bord d'un lac.

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Mais on est toujours sur la 4 voies. Le trafic se densifie et on croise de plus en plus de camions : on est dans la région du Minas Gerais (Mines Générales) et effectivement on comence à voir les usines, les mines d'extraction et les convois exceptionnels. La route devient plus fatigante, il faut vérifier dans le rétro si les camions peuvent doubler, sinon on se colle sur le bord de la route...

Mais parfois, on s'émerveille de pas grand chose... Lors d'une pause au bord de la route, Tetef surprend un convoi un peu spécial :

 

 

L'arrivée à Conseilheiro Lafeite est bienvenue : on se fait une nouvelle fois héberger, et notre hôte Gabriela parle en plus très bien francais, que du bonheur! Après la balade et la pizzéria, on s'endort rapidement...

Le lendemain, on reprend la 4 voies toujours aussi chargée, mais on ne fait pas beaucoup de km... Bibou a crevé pour la 4ème fois! ("pu@#$* de bo&*@&$ de ch*$#"). Et en sortant la chambre à air, on découvre 3 clous!! ("Je crois que quelqu'un m'en veut... mais on n'est que 2, là...")

 

 

Il va falloir penser à acheter une nouvelle chambre à air et quelques rustines...

On passe par la ville de Congonhas, dont l'un des sites est classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Après cette pause, on continue vers Ouro Branco (Or Blanc). On a quitté la 4 voies, mais il reste quelques camions étant donné qu'on longe quelques mines d'extraction. La région devient montagneuse et les côtes s'enchaînent... Finalement, on dépasse Ouro Branco et on s'enfonce dans la forêt sur un chemin de terre. Quelques km plus loin on s'engage sur un passage et on trouve au bout une petite clairière. On est à l'abri des regards et la forêt nous protège du vent : le site est idéal pour un bivouac! La nuit a été parfaite. Le lendemain matin, Tetef découvre que la clairière était occupée auparavant par une maison, détruite maintenant. On voit en effet quelques palmiers autour (qui n'ont pas l'air de pousser naturellement dans la forêt) et un oranger avec des fruits murs qui nous attendent!

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Peine perdue : ce sont en fait des citrons orange. Tetef essaye bien d'en manger un, mais ca reste très acide...

Ce matin, nous nous préparons pour une journée difficile : seulement 30 km pour aller à Ouro Preto (Or Noir), mais environ 1000 m de dénivelé positif! Effectivement, ca commence fort, on grimpe sur des côtes allant jusqu'à 13%, mais ca finit invariablement par une grande descente. Ca nous permet tout de même d'enchaîner nos records depuis le début du voyage : altitude max 1386m, vitesse max (en descente, hein...) 63,5 km/h!!!  Mais ca en vaut la peine : on est en montagne, les paysages sont magnifiques, il fait beau et il n'y a pas trop de circulation : on profite! On arrive à Ouro Preto pour midi et on se trouve un très bon resto (bon ok, un peu boui-boui...) avec plat du jour à 3 euros!

L'après-midi, on se ballade un peu, la ville est perchée sur des collines, les routes sont très pentues, alors évidemment en vélo on se tape l'affiche... On reste un peu dans l'expectative : on avait fait des demandes pour être hébergés, mais presque toutes les réponses étaient négatives... Finalement, dans l'aprés-midi, la situation se débloque et on se fait héberger dans une collocation d'étudiants... Merci Julia!

Enfin, on profite d'un peu de repos : on a décidé de rester 2 jours pour visiter Ouro Preto (classé au Patrimoine Mondial... décidément la région est riche culturellement...) et Mariana à quelques km de là. La ville est magnifiquement conservée, il faut pas mal marcher pour accéder aux différents sites et les efforts des derniers jours à vélos se font ressentir dans les jambes.

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Le soir, on prépare le repas pour nos hôtes : tzatziki, boeuf bourguignon (au vin rouge sucré... finalement, c'est bon!), gratin dauphinois et crumble! C'est un véritable plebiscite et pour nous, égoïstement, ca nous fait plaisir de retrouver des saveurs de nos repas anciennement en France...

Le lendemain, on se décide à aller en bus visiter une mine d'or à côté de Mariana. On n'a pas tout compris des explications en portugais, mais la descente et la remontée en planche à roulettes (!!!) est impressionnante :

Ensuite, changement de programme : on se trompe de sens pour le bus, on retourne à la périphérie d'Ouro Preto! On ne visitera pas Mariana... On essaie de retourner à pied vers le centre, mais au bout de 20 minuts de marche, on se rend compte qu'on est parti à l'opposé... On reprend finalement un autre bus pour revenir! Décidément, le vélo, c'est quand même plus simple... On termine tout de même de visiter les sites qui étaient fermés la veille et on commence à préparer la suite du voyage : direction Belo Horizonte puis Diamantina!

L album complet est disponible au lien suivant :

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