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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 18:01

Lorsque nous quittons le Parc National de la Terre de feu, il neige. Elle ne tient pas mais elle nous fait bien comprendre que nous sommes à présent sous des latitudes moins hospitalières. Lorsque nous quittons Ushuaïa en début d'après-midi, nous avons le droit à des éclaircies. Le spectacle des montagnes avec les sommets couverts de neige et ces rayons de soleil nous plaisent énormément. Surtout lorsque nous passons notre premier col, le paso Garibaldi, à 470m.
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On pourrait croire que les paysages sont désolés, mais entre le relief, la mer, les lacs, la forêt et les animaux, nous ne regrettons pas d'être venu ici. Très rapidement on retrouve une route sans habitation à proximité. On en profite pour célébrer notre 8 000ème kilomètre.
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Il y a un peu de trafic, quelques camions et quelques cars, mais souvent nous sommes seuls. Enfin pas vraiment, car sur ce trajet nous avons croisé pas moins de 24 cyclotouristes : 1 Japonais, 2 américains, 1 Franco-Canadien, des français en vélocouché, 1 autre Français avec 1 Suisse, 1 Espagnol et 2 Belges (dont Arnaud qui voyage depuis 3 ans et monte au sommet de chaque montagne de tous les pays d'Amérique...), 1 Allemand et 1 Zurichois, 1 Vénézuelien, 1 Chilien, 1 couple en tandem et 2 Vendéens, oui le monde est petit.
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Enfin on se rend compte que nos 5 premiers mois de vélo nous étions hors des grands itinéraires de cyclotourisme. Mais ces rencontres sont vraiment passionnantes, que l'on discute quelques minutes ou plus d'une heure sur le bord de la route. Ce sont de vrais échanges sur le voyage :  "Depuis combien de temps...? Vous venez d'où?... Nous on a aimé..." On apprend pleins de trucs et astuces pour le périple, on voit que certains sont partis d'Alaska, d'autres de Colombie, certains depuis plus d'un an ou le temps des vacances.

 

Dès le premier soir, on retrouve nos réflexes, on ouvre une barrière et on s'installe dans une clairière pour la nuit. Les jours suivants sont assez agréables, d'autant plus que le vent est plutôt en notre faveur. On passe une nuit à Rio Grande chez Gerardo que nous avions rencontré à Ushuaïa. Puis nous nous dirigeons vers la frontière, on ne la franchit pas tout de suite car apparement les Chiliens sont à cheval sur les aliments (notamment la viande ahaha), on ne peut pas rentrer dans le pays avec des produits périssables. Qu'à cela ne tienne, on dévore le soir et au petit déj nos stocks. On passe donc la frontière sans soucis, nous voilà donc au Chili, notre 5 ème pays!
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Depuis plusieurs jours le paysage a changé. On trouve de la végétation comme le trèfle, le pisenlit et du lupin (c'était la minute botanique...). Il n'y a plus d'arbres, ce sont de grands espaces, avec moutons, des ñandus (ou émeus) et surtout nos nouveaux amis les guanacos.
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La steppe est balayée par le vent. Celui-ci joue les capricieux car il nous pousse sur toute la première partie de notre trajet au Chili, c'est un comble pour les cyclo que l'on croise, car habituellement le vent vient de l'Ouest...
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On ne va pas s'en plaindre, surtout que depuis la frontière on roule sur des chemins en pierres. Mais les cyclos, à quelques jours de leur arrivée à Ushuaïa, font grise mine... On fait un dernier bivouac sur les hauteurs de la baie Inutile. Bibou a une théorie pour le nom : apparement les marins pensaient que c'était un détroit et comme c'est pas le cas ils l'ont appelée baie inutile (PS de Bibou : "Non, ce n'est pas une 'théorie'..."). En tout cas, le bivouac face à la baie, avec le soleil pour nous réchauffer, est unique :
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Voilà qu'apparait le détroit de Magellan, nous le traversons à l'aide d'un bac à Porvenir. On est même accompagné par des dauphins.
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Nous passons 3 jours à Punta Arenas chez les pompiers, un des tuyaux des cyclos. Comme ils sont jumelés avec la Lozère, ils accueillent tous les Français. Ça nous a fait tout drôle lorsque Ruben nous a accueilli avec son polo "Sapeurs pompiers", puis de voir le drapeau français et même le portrait de François Hollande. On a mis la tente derrière les bâtiments et on a pu profiter pour découvrir la ville.

 

Punta Arenas est une grande ville par rapport à Ushuaïa. Elle possède de très beaux édifices, monuments et musées. Sur la place principale il y a une statue de Magellan, et oui bientôt 500 ans qu'il est passé par là, c'était en 1520...
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Bibou profite de cette étape pour changer son pneu avant, car oui même en Terre de Feu il a eu une crevaison et l'état du pneu laissait à désirer.

 

Nous quittons la ville et ses pompiers sympas. Le vent qui s'était calmé reprend des forces et nous savons que nous allons avoir plus de difficultés les jours suivants. Mais pour profiter pleinement de la région nous décidons d'aller voir une colonie de pingouins. Ah enfin nous allons pouvoir les approcher, sans trop débourser et surtout pas besoin de prendre un bateau. Bon il nous a tout de même fallu prendre une route en terre sur 38 km. Première déconvenue : on nous apprend que la boucle que nous souhaitons prendre est maintenant privée, on devra donc faire demi tour après avoir vu les pingouins (re-38 km de piste...). Enfin au moment d'entrer pour voir les volatiles on nous dit qu'il y en a "poco". " C'est combien poco?" " Euh 25..." En effet se faire 38 km de piste pour voir 25 pingouins, c'est rageant.... La colonie compte normalement 10 000 individus, mais avec un peu d'avance, ils ont déjà migré vers d'autres horizons! Mais bon on y va quand même et c'était chouette de les voir nager et prendre le soleil.
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Les jours suivants nous poursuivons notre route, on croise peu de villages. Le temps est calme le matin, mais à partir du milieu de matinée, le vent se lève, venant d'Ouest (peut-être un petit 40km/h, à vérifier...). Et comme nous remontons vers le nord ouest, nous le prenons de côté ou même en face. Nous avons 3 journées difficiles avec le vent de face, on se relaie, on avance petit à petit, et en fin de journée, nous sommes épuisés.

 

Mais nous rencontrons nos nouveaux amis, les Carabiniers. Quand nous leur demandons de l'eau, ils nous en donnent volontiers et ils nous offrent même du pain maison. Il y en a qui nous laissent mettre la tente dans leur abri pour le bois. Au moins on était protégé du vent... mais pas du bruit du générateur d'électricité pour le village. Bref on a dormi au sec mais pas très bien.

 

Un après-midi on croise Martial qui s'occupe de transporter des touristes entre les hotels de Torres del Paine et l'aéroport de Punta Arenas, il s'arrête, discute et nous offre de l'eau, des fruits secs et des sandwichs que les touristes n'ont pas mangé. Quelle aubaine, car on croise pas beaucoup de boutiques sur notre chemin...
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L'avant dernier soir, on ne résiste pas, on croise le seul restaurant du parcours, à nous les milanaises, les frites et la bière australe. C'était bon mais la patronne n'a même pas acceptée qu'on prenne de l'eau pour nos gourdes alors qu'on a payé nos repas... Décidément, dans les lieux touristiques, on ne se sent pas toujours bien accueillis!

 

En tout cas ces 15 jours dans le sud changent un peu notre manière de voyager. Avant nous faisions de grandes pauses,pour ne pas souffrir de la chaleur. Maintenant nous pédalons pour avoir chaud et lorsqu'on s'arrête on cherche des coins à l'abris du vent et avec du soleil, parfois dans les fossés!

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On ne vous cache pas que la toilette est moins fréquente. Nos repas sont composés de soupes et on boit moins d'eau qu'avant. Pour dormir, nos gros duvets nous tiennent au chaud et la tente garde un peu la chaleur. Bon le réveil le matin est plus difficile. S'extraire du duvet et enfiller les vêtements froids c'est pas génial.

 

Nous arrivons à Puerto Natales en ayant traversé de beaux paysages, ce fut difficile avec le vent de face, mais la générosité et l'hospitalité des Chiliens nous a aidé.

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Nous comptons nous y reposer un peu avant de nous rendre dans les grands parcs nationaux : Torres del Paine, puis Los Glaciares de nouveau en Argentine...

L album complet est disponible au lien suivant :

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 22:36

Nous sommes à Ushuaia! Ce n'était pas forcément ce qui était prévu initialement mais c'est un peu le leitmotiv de notre voyage : en roues libres...

 

Revenons un peu sur cette décision, qui n'a pas été simple à prendre. Nous souhaitions descendre en vélo jusqu'à la péninsule Valdès et continuer vers les parcs du Sud (Torres del Paine, Perito Moreno, El Chalten) par un autre moyen (bus, avion...). Et quite à prendre un autre moyen de transport, autant descendre jusqu'à Ushuaia... Mais toutes les combinaisons nous emmenaient trop lentement vers le sud, et nous risquions d'apercevoir le début de l'hiver dans le sud argentin. Déjà que l'été n'est pas chaud, nous ne voulions pas non plus nous gâcher le voyage avec un climat peu favorable! Finalement, la solution la plus économique et la plus simple était de prendre l'avion depuis Buenos Aires jusqu'à Ushuaia!!

 

Le seul problème, c'est que transporter un vélo en avion demande toujours beaucoup de préparation et est source d'inquiétude... Quelques jours avant, nous avons acheté du gros film plastique pour emballer les vélos. Nous avons vérifié sur le site de la compagnie les modalités de transport pour les vélos et découvrons évidemment le surcoût pour le supplément de poids, mais bon, on va pas laisser les vélos à Buenos Aires...

 

Le jour J, 14 février, nous partons en vélo depuis la maison de Noe et Fran. Nous n'avons pas vraiment dormi : notre vol étant à 4h45, nous nous levons à 00h15... Lorsque les vélos sont harnachés, nous parcourons Buenos Aires de nuit, jusqu'à l'Aéroparque qui se situe presque dans le centre ville. La circulation est tranquille, il fait 25°C, il y a encore beaucoup de monde dans les rues, les taxis fonctionnent bien...

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Nous arrivons à l'aéroport à 1h45. Nous demandons à utiliser une balance, pour vérifier que notre poids total ne dépasse pas le premier palier de surpoids. Et là, c'est la stupéfaction : alors que nous n'avons presque pas de nourriture et pas d'eau, notre poids (vélo+bagages) dépasse les 42 kg et on veut essayer de passer sous les 32kg... Pas de panique : nous prenons une sacoche en bagage à main, jetons toute la nourriture qu'il nous reste, jetons également le pneu usagé que j'avais conservé depuis Campo Grande au Brésil, ainsi que plein de petites choses qu'on imagine inutile. Au bout du compte, nous arrivons sous les 32 kg!

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Nous allons à l'enregistrement, et nous avons une bonne surprise (ou une mauvaise, ça dépend) : on ne nous fait pas payer de supplément au-dessus des 15kg autorisés! Ca veut dire qu'on a allégé (et jeté...) nos vélos pour rien! Enfin, ce qu'on retient, c'est qu'on économise le supplément, on pourra plus en profiter à Ushuaia!

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Après 3h45 de vol, nous atterissons à Ushuaia, il fait 10°C. Le temps de remonter nos vélos et nous partons vers le centre, sous une pluie fine et avec un vent de côté qui nous ralentit... C'est ce qu'on devrait rencontrer dans les semaines à venir!

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Nous arrivons chez Julio, qui nous héberge pour ces quelques jours. Mais nous ne sommes pas tout seuls : 2 Argentins sont déjà présents, 1 Français arrive le même jour que nous, et 1 autre Argentin nous rejoint le lendemain...

 

Nous commençons par découvrir Ushuaia à vélo, en nous baladant le long du canal de Beagle. La vue sur le canal est magnifique et nous apercevons au loin Ushuaia. Il fait frais mais le soleil arrive à nous réchauffer un peu.

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A Ushuaia, il y a à la fois plein de choses à faire et peu de choses accessibles (gratuites). Comme tous les touristes, nous faisons une balade en voilier sur le canal de Beagle, sur une île où nous pouvons voir de nombreux oiseaux et des cormorans à quelques mètres de nous. Il y a également des vestiges de campements Yamana, le peuple indigène qui était présent dans la région depuis des milliers d'années et s'est éteint progressivement suite à l'arrivée des européens (maladies, ressources alimentaires en diminution, aculturation...). En continuant sur le canal, nous passons à côté de la colonie de loups de mer, qui stationne sur une petite île au large d'Ushuaia. Au retour, le vent se lève, et malgré nos vêtements et les cirés qu'on nous a prêtés, le froid commence à nous saisir...

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Nous profitons également des musées, pour découvrir l'histoire de la ville (mission anglicane, prison, port, et site touristique aujourd'hui), mais aussi l'histoire géologique de la région : il y a 10 000 ans, un glacier de 1200 mètres de haut recouvrait Ushuaia, ce qui a façonné les montagnes et le paysage alentour. Il ne fait finalement pas si froid que ça ici en ce moment...

 

Julio nous emmène à un barbecue au bord d'un lac. Nous faisons une pause, et partons à la recherche de castors. L'espèce s'est très rapidement développée suite à son introduction dans la région, et sans prédateur naturel, c'est un véritable fléau pour la forêt autour des rivières. Nous apercevons d'ailleurs un grand barrage, et des castors un peu plus loin.

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Ensuite, nous continuons notre route jusqu'au bord du lac. Daniel, un des amis de Julio, prend en charge la préparation du barbecue et c'est un véritable festin qu'il nous livre, avec un paysage magnifique en bonus!

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Enfin, après avoir dit au revoir à Julio, nous partons avec nos vélos chargés vers le parc national d'Ushuaia, à 12km au bout de la route (après, il n'y a plus rien...). Là-bas, nous rejoignons Tony, le Français qui était aussi hébergé chez Julio. Après un barbecue, nous continuons d'alimenter le feu pour nous réchauffer. Nous passons notre première nuit en tente en Terre de Feu, la température ne dépasse pas 5°C. Finalement, on dort au chaud dans nos gros duvets, notre matériel tient le choc avec ces températures!

 

Le lendemain, nous montons au Cero Guanaco, à 971m d'altitude, ce qui nous permet d'apercevoir Ushuaia, les montagnes du parc national, mais aussi le Chili qui est à quelques centaines de mètres de là.

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Lors de la redescente, le temps devient plus incertain, il commence à pleuvoir un peu. Nous quittons Tony qui doit continuer sa route (en stop) vers le nord. Nous, ce sera pour plus tard (et en vélo...). Nous changeons de campement, mais restons au parc national pour une dernière nuit. Il pleut toute la nuit et le lendemain nous découvrons les montagnes recouvertes de neige. La température a encore baissé et quand nous partons, il commence à neiger au niveau de la mer... Le trajet retour jusqu'à Ushuaia est plutôt difficile : avec la neige puis la pluie, nos gants sont trempés, nos chaussures sont humides, nos pieds et nos mains sont gelés...

 

Nous profitons de la pause à Ushuaia pour nous réchauffer, pour déjeuner, mais surtout pour adapter notre protection contre le froid : gants de ski, couvre-cou, nouveau pantalon de pluie pour Tetef. Cette fois, nous sommes vraiment prêt pour continuer notre voyage. Direction le nord, vers Rio Grande, et ensuite nous bifurquerons vers le Chili : Punta Arenas, Puerto Natales, Torres Del Paine. C'est (re)parti!

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L album complet est disponible au lien suivant :

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 14:31

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par Roues Libres

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 21:16

C'est la première fois en 5 mois que nous quittons nos vélos aussi longtemps... Mais ça en valait vraiment la peine. Pour quitter Buenos Aires, nous nous rendons à la gare routière du Retiro. Elle est gigantesque et de là on peut se rendre dans tout le pays. Ça grouille de partout et c'est un peu difficile de s'y retrouver. Notre car est spacieux, nous arrivons à dormir et on a même droit à un plateau repas (bon, ok, 2 sandwichs jambon fromage...).

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Aux premières lueurs du jour nous débarquons à Cordoba. Deuxième ville du pays, elle se révèle tranquille et surtout plus à taille humaine que la capitale. Nous logeons chez Gonzalo et Lucas, deux frangins qui viennent du nord du pays, à la limite avec la Bolivie. Lucas rêve d'ici quelques mois de partir comme nous en vélo et nous demande des tonnes d'informations. Devinez ce qu'on a mangé ensemble? Eh oui encore un barbecue phénoménal! Amis végétariens, ce pays n'est pas pour vous, sauf si Tétéf accompagne le tout de sa ratatouille. En plus, on a eu le droit à un concert privé des deux frères, chansons, guitare et percu.

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Ce qui nous aura marqué pendant la visite de la ville, ce sont les nombreuses églises, l'université fondée par les jésuites classée à l'UNESCO, la foire et les musées récents qui mèlent architecture contemporaine et plus classique. Bon le point plus négatif c'est qu'on n'a pas pu visiter certains lieux qui sont fermés le week end. Et Bibou s'est encore fait chier dessus par 2 pigeons (des vrais, cette fois), finalement il en vient presque à regretter ses crevaisons...

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La deuxième partie de notre "voyage organisé" se déroule à Rosario, 3ème ville du pays. Nous arrivons en milieu d'après-midi, dans une ville accablée par la chaleur. Nous rencontrons les 2 soeurs qui vont nous héberger pour notre séjour ici : Virginia et Guillermina. Sans oublier Lola et Carola, et oui encore des chiens...

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Finalement, nous sortons tous ensemble en fin d'après-midi et découvrons une ville transformée : tout le monde est sorti avec ses chaises pliantes et d'autres se baladent le long du Rio Parana pour profiter de la relative fraîcheur. On visite le monument en l'honneur du drapeau argentin qui a été créé et hissé pour la première fois à Rosario.

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Puis nous continuons notre balade le long de la rivière jusqu'au musée d'art contemporain situé dans d'anciens silos reconvertis.

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Le lendemain, après un petit déjeuner gargantuesque, avec notamment les pancakes de Bibou, nous allons en vélo dans la ville. Ici aussi, on nous prête des vélos pour ne pas qu'on perde la main... La ville recèle de très beaux bâtiments, surtout de la fin du 19e et début 20e. Nous sommes passés devant la maison, ou plutôt l'immeuble haussmanien où est né en 1928 un certain Ernesto Guevara de la Serna, plus connu comme le Che. Vu tous les che qu'ils mettent partout on comprend mieux le surnom. Bon la vrai raison c'est que "Che" est utilisé pour interpeller un type et apparement comme ses compariotes il l'utilisait constamment. L'autre enfant du pays, moins révolutionnaire, c'est Leo Messi. Si vous ne savez pas qui c'est, vous non plus vous n'êtes pas passionnés par le foot!

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Ensuite, nous continuons à découvrir la ville, mais cette fois en kayak! Les habitants encore une fois pour se rafraîchir se rendent au bord du fleuve. Nous faisons donc un grand tour de kayak vers une île sauvage, en passant sous l'immense pont suspendu. On se baigne, mais les berges sont très boueuses et l'eau aussi. Faut dire qu'au Brésil et au Paraguay on a eu le temps de voir tous les champs lessivés par les pluies diluviennes et les tonnes de déchets qui se déversent dans le Parana.

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Le dernier soir nous mangeons ensemble autour d'un poulet aux pêches! Oui y'avait pas d'ananas dans le supermarché, on s'adapte...

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Oui, aucun rapport entre le poulet aux pêches et un chat argentin qui boit du maté... En revanche, nous avons complété l'album de photos de Buenos Aires avec celles de Rosario et Cordoba. Allez y jeter un coup d'oeuil!

Cette semaine de vacances sans les vélos aura été riche en rencontres et en visites. Mais c'est terminé, nous partons maintenant pour de nouvelles aventures à vélo!

L album complet est disponible au lien suivant :

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 14:50

Après notre traversée en bateau du Rio de la Plata, nous voici à Buenos Aires. A vrai dire le nom de la ville résonne dans notre tête comme une destination majeure de notre voyage, mais en y arrivant nous n'avons pas vraiment une idée de son apparence, de son ambiance. Justement nous avons pris le temps de voir à quoi elle ressemble et d'arpenter ses rues à pied et avec nos vélos (160km...). Il y a de belles pistes cyclables et ça nous reconcilie avec le fait de faire du vélo dans une capitale.

 

Nous sommes accueillis chez Noe et Fran au sud de la ville. Le temps d'une soirée ensemble, ils partent en vacances en Uruguay. Ils nous laissent leur maison, en échange nous devons nous occuper de leur chien Tomas. Nous voici donc de vrais citadins avec le chien à promener! A leur retour, ils organisent un barbecue avec leurs amis et c'est l'occasion d'échanger. On boit aussi leur bière artisanale qu'ils confectionnent dans leur cuisine et Noe nous fait du pain maison... Tetef aide aussi à faire les "empanadas", sorte de beignets de viande. Les débuts sont difficiles, mais les derniers sont parfaits!

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Nous profitons de belles journées ensoleillées pour découvrir les multiples facettes de la ville:

 

- Le quartier pittoresque de la Boca, avec son fameux stade qui a vu évoluer Diego Maradona:

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- Le quartier San Telmo et ses marchés:

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- Nous avons visité le théatre Colon, bijou d'architecture, d'inspiration européenne.

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- Le centre avec ses institutions, la cathédrale, ... Nous avons même pu visiter la Casa Rosada, siège de la présidence. Nous sommes passés dans le bureau de Cristina (la présidente) et sur le balcon où Eva Peron fit sa dernière apparition publique, les champions du mondial 86 et même Jean-Paul II.

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- Nous avons visité de nombreux musées et monuments, en particulier le musée du bicentenaire, qui nous a permis de connaître l'histoire mouvementée de l'Argentine : entre la guerre d'indépendance contre l'Espagne, les guerres civiles pour décider de la forme de gouvernement, l'expansion du territoire, les dictatures et la dernière crise économique de 2001-2002, l'histoire argentine n'est pas un long fleuve tranquille... En revanche, tout cela semble du passé, et c'est une Argentine optimiste que nous découvrons depuis notre arrivée.

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- On a apprécié les restaurants et ses bars sympas dans le quartier Palermo et particulièrement un excellent resto pour les 31 ans de Tétéf.

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Nous avons également profité des ambiances de la ville qui en fonction des jours et des heures changent beaucoup. Entre spectacles de tango, balade en famille et répétition pour le carnaval c'est varié. La ville finalement est très européenne, avec ses quartiers pittoresques et pavés, ses quartiers d'affaires et les mêmes boutiques de luxe qu'on trouve dans toutes les capitales.

 

L'autre spécialité de la ville c'est le détroussage de touristes... Et nous n'avons pas échappé à la règle! Nous avons eu le droit au coup du pigeon. Nous marchions tranquillement dans la rue, lorsqu'on s'est arrêté devant une église pour lire son histoire. Là Bibou a senti quelque chose lui couler dessus... Une merde de pigeon. Dans ces cas là comme tout le monde il veut se nettoyer, d'autant que ça sent fort. C'est sans compter sur une femme qui propose un kleenex et de l'eau. Bibou pose à ses pieds sa sacoche contenant appareil photo, argent, clé des vélos et de l'appart, passeport... La femme l'aide à le nettoyer et son mari nous montre l'arbre où il doit y avoir le pigeon. Tout ça se passe très vite et Tétéf se rend compte que la sacoche a disparu. Aussitôt il aperçoit à quelques mètres de là un homme qui emporte la sacoche. On le rejoint et on la recupère. Nous voici soulagés. Le voleur nous dit un simple "désolé". Lorsque nous revenons sur nos pas le couple n'est plus là. Dès lors nous comprenons que c'était une fausse fiente de pigeon et surtout qu'on s'est fait avoir. Finalement nous avons eu beaucoup de chance de ne rien perdre mais le reste du séjour nous avons été très méfiant et on a croisé des touristes recouverts de merde de pigeon et aussi de peinture... En 5 mois de voyage c'est la première fois que nous avons eu une tentative de vol, et c'était sans nos vélos... On se sent finalement plus en sécurité sur la route, notre élément!

 

Nous passons aussi une journée à l'extérieur de la ville. Nous nous rendons en train avec nos vélos à Tigre. La ville est sur le delta du fleuve Parana. Beaucoup d'îles avec de superbes villas et des petites maisons. Pour se rendre d'un lieu à un autre il n'y a que le bateau... Ça nous rappelle Venise mais cette fois à la campagne. Bref de quoi se relaxer loin du centre ville bondé de Buenos Aires.

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Le reste du temps nous avons profité des avantages de la capitale pour se faire faire de belles cartes de visites pour les distribuer ensuite a nos futurs hôtes.

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Enfin, nous avons réfléchi à la suite du voyage. Devant nous s'étalent les milliers de kilomètres descendant vers la péninsule Valdès et Ushuaia. Nous cherchons comment concilier toutes les contraintes, afin de voir le maximum de choses mais aussi éviter le froid qui va arriver avec la fin de l'été... Nous prenons des renseignements sur les transports, nous demandons conseils aux argentins, nous cherchons toutes les possibilités sans trouver de solution... Nous nous rendons compte que nos 5 mois de voyage à vélo étaient finalement très simples, nous ne comptions que sur nous mêmes et nous pouvions faire à peu près ce que nous voulions... Pendant quelques jours, nous déprimons devant ces montagnes d'informations qui ne nous permettent pas de nous décider.... Et puis... C'est la délivrance! Nous trouvons enfin la solution qui nous convient!!

 

Pour fêter ça, nous décidons de prendre une petite semaine de vacances (encore...) et nous partons cette fois en car vers Cordoba et Rosario, 2 villes à l'ouest de Buenos Aires qui méritent le détour, mais qui ne seront pas sur notre chemin pour la suite du voyage.

L album complet est disponible au lien suivant :

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 19:13

Quelques-uns d'entre vous nous ont posé beaucoup de questions sur notre quotidien à vélo. Dans nos articles, nous parlons effectivement surtout de ce que nous visitons, des rencontres, des anecdotes et des paysages... Il est pourtant vrai que nous passons presque tous les jours entre 4h et 6h00 à pédaler, le tout rythmé par les pauses et les moments de repos.

 

Alors, nous avons filmé quelques séquences lors de nos pauses (non, vous n'aurez pas une vidéo de 4 h de nous à vélo...), qui reflètent notre mode de vie nomade depuis preque 5 mois!

 

Tout d'abord, le bivouac du soir! Qu'on se fasse accueillir sur un champ, ou qu'on s'y installe "librement", ça donne ça

 

 

 

Pour ceux qui n'auraient pas entendu (tout le monde?), notre menu de ce soir-là : mouillettes de pâté, saucisses/polenta, fruits.

 

Au reveil le lendemain matin, c'est plus difficile de se motiver pour faire une vidéo, mais pour vous, on se donne à fond...

 

 

 

Aprés avoir pédalé un peu, nous nous arrêtons pour le 2ème petit déjeuner :

 

 

 

Enfin, la pause de midi, plus longue, nous permet de décompresser (ça part des fois en fou rires...) :

 

 

 

On n'entend pas toujours très bien le son sur ces vidéos, mais ça correspond aussi à notre quotidien. On pourrait imaginer que le voyage à vélo est calme, reposant et qu'il permet de profiter de la nature. C'est ce que nous avons connu en France, le long de la Loire, et à l'étranger entre Berlin et Copenhague. Mais ici, il n'y a aucun aménagement pour les cyclistes (sauf dans les grandes villes) et nous sommes très souvent sur des axes principaux (asphaltés) avec des voitures, des cars, des camions. Lors de nos pauses, on cherche donc des endroits éloignés de la route, qui nous permettent de vraiment profiter de la nature. Dès qu'on essaie de sortir des axes principaux, on se retrouve inévitablement sur des chemins de terre. Nous devons donc choisir entre une route facile et bruyante et un chemin difficile et calme... Pour l'instant, nous avons plutôt opté pour la 1ère solution. Ca nous permet de rejoindre plus rapidement objectif de la semaine ou du mois, et de profiter ensuite plus longtemps sur place!

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 00:40

L'arrivée à Montevideo par la rambla nous a donné un aperçu plutôt positif de la ville. Nous avons pique-niqué face au Rio de la Plata, et tenté un petit somme avant de nous diriger chez Juan, notre hôte pour nos 5 jours dans la capitale. Il vit non loin du centre ville, et héberge également ses 2 soeurs et ses neveux pour les vacances. L'immense maison est en cours de rénovation pour se transformer en pension d'étudiants pour la prochaine rentrée universitaire de février-mars. Mais pour le moment, elle est vide, nous avons même le choix de la chambre et des lits... C'est toujours un plaisir pour nous de faire ces belles rencontres et d'avoir un semblant de chez soi. On échange, on cuisine, on lave nos vêtements, on se repose. Tétéf fait même des crêpes qui font la joie de la famille!

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Nous profitons pleinement de la ville, en particulier avec la visite des musées et du monument funéraire d'Artigas.

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Nous en profitons pour aprofondir l'histoire du pays : disputé entre les 2 grandes puissances espagnoles et portugaises pendant plusieurs siècles, le pays a acquis son indépendance pendant les grands mouvements indépendantistes du 19ème siècle en Amérique Latine. Artigas est le précurseur de l'indépendance uruguayenne au début du 19ème siècle, on retrouve son buste ou sa statue dans toutes les villes et les écoles du pays (vraiment toutes...). Mais l'indépendance a finalement été acquise en 1828, à la suite d'une guerre d'indépendance contre le Brésil et de pourparlers entre la nouvelle Argentine, le Brésil et l'Angleterre (!!).

La riche histoire du pays se retrouve en particuliers dans les batiments coloniaux conservés à Maldonado (à côté de Punta del Este), à Montevideo et à Colonia del Sacramento, mais également dans les forts et les murs d'enceinte qui entouraient ces villes.
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Visiter Montevideo c'est prendre de la hauteur. Comme par exemple le fort Artigas (encore une fois) qui domine la baie. Mais aussi la tour Antel,  gratte-ciel qui offre un beau panorama sur la cité.
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Nous profitons de cette pause pour faire le tour des institutions comme le magnifique parlement et des musées. Celui sur les gauchos est superbe et nous évoque nos premiers jours dans le pays. L'autre musée incontournable de Montevideo, c'est le musée du carnaval. Avec une muséographie qui nous met dans l'ambiance de cette fête qui dure... 1 mois dans la ville! Mélanges de défilés, théâtres, parodies, musiques, c'est le carnaval le plus long d'Amérique Latine. Nous pensions passer à côté, mais nous avons assisté à des répétitions de Candombé sur la place principal de la ville.
Et quelle surprise le dernier soir, nous avons pu voir le premier défilé.

 

Costumes colorés, excellents rythmes, bref une ambiance festive (un peu trop de pub à notre avis). Bon les groupes passaient trop vite à notre goût et finalement on n'est que de simples spectateurs derrière les barrières. On aurait bien voulu suivre certains groupes. Le public n'est pas costumé, mais dans un sens tant mieux il aurait fallu trouver un déguisement.

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Pendant la pause à Montevideo, Tetef a bien essayé de tailler un costume à Bibou, il lui a coupé les cheveux, tailladé, bref il a fait ce qu'il a pu!
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Nous quittons Juan et son maté par un matin venteux. Oui faut bien poursuivre la route.

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Nous roulons pendant deux jours avec un fort vent de côté. Bref pas génial pour faire les 180 km entre la capitale et Colonia del Sacramento. En plus nous essuyons 2 refus pour poser notre tente dans les champs, ce qui nous oblige à faire 117 km le premier jour. Nous aurons roulé plus de 6 heures. Mais on trouve finalement un hangar à l'abandon derrière lequel on passe une excellente nuit (la chance tourne toujours...) !

Encore une fois on passe un péage sans payer, hehe!
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Nous trouvons un camping à Colonia, où nous passons 2 jours. 1 pour se remettre du trajet et un autre pour visiter. Le centre ancien est  classé au Patrimoine Mondial. Ville coloniale, avec ses pavés (quelle joie pour nos fesses), de nombreux musées et surtout un cadre magnifique puisque la ville ancienne est presque entourée par le Rio de la Plata.
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Bon on s'attendait à une ville mieux préservée, mais cette dernière étape en Uruguay nous a permis d'aller manger une dorade au resto et de se faire deux barbecues au camping.
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Au loin, nous apercevons déjà Buenos Aires située à 50 km. L'appel du large, il faut déjà repartir, mais cette fois en bateau!

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L'heure du bilan

La République Orientale d'Uruguay nous aura réservé de superbes surprises pendant ce mois de janvier. Nous y avons passé de belles vacances au coeur de notre voyage. Une crevaison chacun, autant dire rien. Voici les 1500 km que nous avons parcourus:
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Edit : Vous pouvez désormais consulter la carte intéractive de notre trajet dans la rubrique "Où sommes-nous" qui a été transférée sur le côté droit du Blog!


Ce qui va nous manquer en Uruguay:
- Superbes paysages, entre terre de gauchos et côtes sauvages. Une offre touristique variée.
- La plage, quel pied de pouvoir se baigner
- Ses bons restos et spécialités (barbecue, chivitos, poissons, ...)
- La route tranquille et propre.
- Le climat, certes venteux et parfois frisquette la nuit, mais globalement un beau soleil.
- Le rythme endiablé du Candombé (Patrimoine immatériel de l'Humanité)
- L'hospitalité des gauchos.

Ce qui ne nous manquera pas :
- Le vent, le vent, le vent!
- Pas beaucoup de bars...
- Les prix pour les touristes, du double au triple (Merci Punta del Este)
- La publicité des grands groupes omniprésents partout.
- Le Portugñol entre les "che" et autres nouveaux mots, mais bon ça nous a quand même bien fait rire!

Muchas gracias a todos los UruguaCHos : Le mec du pick up, Victorio et l'hotel El Jardin, Ariel, Gustavo et Joachim, Maille, son mari et ses enfants, le papy qui disait "outé" à la place de chaque mot (impossible de comprendre, un énorme fou rire...), Raphael, Norma, Hanibal, Gabriela et ses tortues, les militaires de Santa Teresa, Federico, Rafael et Micheline, Juan/Lolo, Rosario/Pipa, Florencia/Flo, Salvador/Salvi et Cielo, Boris un nouveau chilien...

L album complet est disponible au lien suivant :

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 12:25

Nous y voilà, enfin sur la côte. Nous sommes tellement heureux de retrouver l'océan après 4 mois. Nous nous attendions à des plages bondées, surchargées, mais à la Coronilla, il n'en est rien! L'été, c'est vide. Enfin, on fait tout de même des rencontres inattendues... des tortues! Par hasard nous visitons le centre de soin (http://www.karumbe.org/) qui récupère les tortues blessées ou échouées et les soignent. Dès qu'elles sont en pleine santé comme Youri, ils les relachent le soir. Nous avons pu y assister, ce fut un très beau moment, accompagné en plus d'une danse et d'une chanson par les spectateurs.

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Le soir on dégote un endroit magnifique dans les dunes à quelques mètres de la mer. Bon y'avait quand même des plantes pour nous piquer les pieds mais c'était idéal pour passer une nuit et surtout voir le soleil se lever sur l'Atlantique sud.

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Bibou en profite pour se balader en vélo sur la plage et croise un bloc de métal rouillé sur le sable. On apprendra plus tard qu'il s'agit des restes du Porteña, un bateau a vapeur faisant la liaison Montevideo-Buenos Aires, 'piratè' par des revolutionnaires et échoué sur la côte en 1873!

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Poursuivant notre route, nous voulions visiter le fort Santa Teresa, mais le lundi les gens du patrimoine n'aiment pas trop bosser. Faute de pouvoir le visiter, on reste à proximité dans un camping gigantesque qui s'étale sur 10 km le long de la plage et le tout abrité sous une fôret. A noter que ce camping est géré par des militaires. Cette journée de repos, nous la consacrons à la lessive, à l'entretien des vélos (d'ailleurs bibou a crevé 1 fois, du sable il paraît...), à la baignade même si y'a de grosses vagues et qu'au début elle est froide... Le soir, nous faisons comme la majorité des campeurs, nous allons ramasser du bois dans la forêt et nous faisons griller de beaux morceaux de boeuf, accompagnés d'un excellent vin rouge argentin. Quel délice!

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Le lendemain nous allons visiter Punta del Diablo, charmante petite station balnéaire avec ses maisons en bois, ses toits de chaume et ses bateaux de pêcheurs.

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Le lieu est un peu plus touristique, donc comme tout le monde, on se fait avoir en allant dans un resto où pour beaucoup de pesos y'a rien dans l'assiette. On aurait dû s'en douter, le resto s'appelle le zéro stress... Mais rassurez-vous, nous nous sommes rattrapés le soir avec un nouveau barbecue au camping.

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Lors de cette étape maritime, nous découvrons un lieu magnifique et préservé: Cabo Polonio. Des dunes gigantesques face à l'océan, un petit village sans voiture (les touristes y accèdent en bus 4x4), un grand phare et des petites cabanes. Pour y parvenir, c'est tout de même l'expédition. Comme nous ne voulons pas payer le bus, nous y allons à pied depuis le village de Valizas. Imaginez-nous traversant une embouchure de rivère, avec de l'eau jusqu'au torse tout en essayant de garder au sec nos sacs et chaussures. Ensuite il faut marcher 7 kilomètres dans les dunes et en bord de mer pour accèder au cap.

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Mais vraiment c'est un lieu superbe. En plus il y a une colonie de lions de mer qui fait la sieste sur les rochers. Au cours de l'hiver (entre juillet et novembre), on peut aussi apercevoir des baleines, mais nous n'avons pas cette chance.

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En fait cette partie de la côte uruguayenne alterne cap rocheux, plages et dunes. De nombreux bateaux se sont échoués au cours des siècles, ceci explique aussi la présence de tous ces phares.

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Le retour de nuit fut un peu plus rapide, nous voulions traverser l'embouchure avant que la marée ne soit trop haute. Mais voir le coucher de soleil dans les dunes, c'était magique.

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La journée fut bien remplie, la matin, on faisait 70 km de vélo et l'après-midi 16 km de rando pour accèder au site. Nous pensions que nous ne dormirions pas bien au camping avec les tentes les unes sur les autres, mais finalement la fatigue aidant, ça a été.

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Le lendemain nous prenons la photo des 7000 kilomètres sur la plage! Un jalon de plus dans notre périple...

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Nous traversons les villes de La Pedrera et La Paloma. Elles sont bien moins préservées, il commence à y avoir plus de touristes et c'est plus bétonné. Le soir nous bivouaquons dans un champ suite au refus d'un fermier.

 

Poursuivant notre route, nous débarquons un midi dans le St Trop uruguayen: José Ignacio. Boutiques de luxes, galleries d'art, grosses bagnoles. Cela ne nous empêche en rien de pique-niquer avec nos saucisses et notre riz à l'ombre du phare et de faire la sieste sur le sable.

 

L'après-midi nous longeons la côte entre la plage et la lagune. C'est tellement beau que les riches argentins et d'autres se font construire de superbes villas. Malheureusement dans quelques années y'aura plus grand chose de sauvage dans ce coin. D'ailleurs il y a une campagne pour l'arrêt du bétonage de la côte (http://movusuruguay.org/?page_id=80).

 

De loin nous apercevons Punta del Este, sorte de Las Vegas/Deauville d'ici. Il paraît que c'est une étape incontournable pour les très nombreux touristes argentins et pour la jet set internationale. Même si nous n'en faisons pas encore partis (sait-on jamais?), nous nous rendons chez Michelin (Ici on prononce 'Micheline').

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Oui oui il s'agit bien du Bibendum fabriquant de pneu auvergnat. En fait dans cet atelier travaillent Federico (Fédé) et Rafael (Chiléno) qui nous hébergent pour 2 soirs. Ils vivent sur un terrain à Maldonado, juste à côté de Punta del Este. Fédé y a construit sa maison, bon il reste à raccorder l'eau et l'électricité, mais pour nous elle est superbe, vraiment ingénieuse. Le premier soir nous partageons de nombreuses bières et 2 bouteilles de vin autour d'un feu. Oui, on ne vous a pas dit, mais ici on ne vend pas des glaces au coin de la rue, mais des bûches pour le barbecue. C'est vrai qu'il fait plus frais maintenant mais surtout le barbec est une institution.

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Le lendemain nous visitons Maldonado et Punta del Este. Maldonado est une bonne surprise avec un joli centre ville et des batiments coloniaux préservés. Nous profitons même d'un musée et d'un resto avant de descendre vers Punta del Este. Certes il y a de belles plages, mais les gros immeubles moches en front de mer c'est pas trop notre truc. En plus il y a beaucoup, beaucoup de mondes. Les gens sont sur la plage mais pas dans l'eau (trop de vagues côté Atlantique).

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Punta del Este marque la limite entre l'estuaire du Rio de la Plata et l'océan. C'est drôle pour nous de se dire que nous voyons l'estuaire des eaux du Parana, du Paraguay, de l'Uruguay mais aussi du Tacuary, bref toutes ces rivières que nous avons longées, traversées depuis plus de 3000 km.

 

Au port de Punta, on fait meme une nouvelle rencontre (de pres) :

 

 

 

Pourtant la pointe pourrait être mignonne, mais entre les paquebots Costa (pas échoués) et les casinos, Punta del Este n'est pas faite pour nous. Nous ne regrettons pas d'avoir découvert la côte sauvage les premiers jours. Le soir nous préparons un repas pour remercier nos hôtes et amis. Au menu poulet mariné au citron au barbec, pommes de terres sautés, légumes grillés et crumble. Un succès comme toujours! Pendant le repas un groupe de percussioniste 'candombé' du quartier passe dans la rue, le carnaval avant l'heure.

 

 

 

Nous terminons la soirée dans un bar/maison avec un concert génial du groupe La Smala. Ils sont vraiment à découvrir! (http://www.youtube.com/watch?v=AVL6LK9hnHk)

 

Bref, nous nous sommes couchés à 2 h du mat', le réveil est un peu difficile à 8h15 pour reprendre la route... On dit au revoir à Fédé, mais pas au Chileno puisqu'il nous accompagne en vélo sur une trentaine de kilomètres. Oui Rafael aussi fait un peu de cyclotourisme, il nous emmène encore chez "Micheline" pour qu'on puisse prendre la pause avec Bibendum! Diabolo a même eu le droit à son autocollant.

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C'est marrant de pédaler à 3, ça nous change et Rafael est un sacré personnage! Tout le monde l'appelle le Chileno car, vous l'aurez compris, il est chilien. C'est dingue, ce pays nous semble encore tellement loin, mais d'avoir discuté des choses à voir et des routes avec lui on se dit que d'ici quelques mois on y sera.

 

Nous longeons la côte, qui est plutôt belle et on se fait un bon resto de poisson à Piriapolis.

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Le soir on galère un peu pour trouver un bivouac mais finalement on dort en haut des dunes avec un magnifique coucher de soleil.

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Ces quelques jours au bord de la mer furent pour nous de belles vacances au sein même du voyage! Bon nous avions un vent de côté assez désagréable tout au long de notre descente vers Punta del Este, mais comme il venait de l'est il nous a bien poussé sur la fin du parcours.

 

A présent, nous voilà à Montevideo où nous allons passer quelques jours avant de nous rendre à Colonia del Sacramento, dernière ville de notre parcours uruguyen.

L album complet est disponible au lien suivant :

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 16:36

Cela fait un petit moment que nous n'avons pas posté sur le blog. Nous avons été occupé pendant 8 jours non stop à pédaler. Non pas parce que nous étions pressés. Mais parce que la région de l'Uruguay que nous avons traversée comptait peu de lieux oú nous souhaitions rester. Et l'attrait de la côte se faisait sentir, nous voulions revoir la mer que nous avions quittée il y a 4 mois...

 

Tout d'abord, nous nous sommes reposés 2 jours à Salto. Nous pensions nous arrêter seulement 1 journée dans cette ville frontière avec l'Argentine, mais nous avons découvert avec plaisir une architecture variée, des places entretenues, des rues animées et des restaurants qui donnent envie de s'attabler! Autant dire une vraie pause dans notre voyage. Et nous avions l'impression de rattraper un peu notre réveillon du nouvel an...

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Pendant cet arrêt prolongé, Bibou a pu faire réparer son vélo, qui a retrouvé ses 27 vitesses! Heureusement, puisque le dénivelé pour la suite de l'Uruguay nécessite plus que 3 vitesses sur un vélo chargé... Seul bémol : c'est exactement le même type de changement de vitesse irréparable qui a été réinstallé... Espérons qu'il tienne mieux le coup! Et un grand merci à Victorio pour son aide et à Ruben le réparateur!

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Après cette pause fructueuse, nous reprenons la route. Le temps n'est pas au beau fixe, mais la brume donne un côté fantomatique aux paysages.

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Le soir même, nous avons notre première rencontre avec des gauchos, ces fermiers qui gèrent des estancias de plusieurs centaines d'hectares. Nous appréhendions un peu l'hospitalité en Uruguay, mais nous sommes accueillis à bras ouverts par Ariel sur son terrain, avec même quelques échanges en français et un paysage magnifique tout autour.

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Les gauchos sont les "cow boy" sud americain. Il faut les voir sur leur chevaux ramenant le soir le troupeau de mouton. Ils ont fière allure avec leurs bottes, poignard dans le dos (ça c'est pour tuer le mouton), chemise et béret! De nombreuses fois sur le parcours nous les avons croise, nous chevauchant nos montures d'acier et eux de superbes chevaux.

Le lendemain, étant donné le temps pluvieux, Ariel nous propose même de rester plus longtemps si on le souhaite. Mais nous choisissons de reprendre la route.

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Cette fois, nous sommes sur un plateau valonné, entourés de champs immenses. Les paysages sont grandioses, accentués par les nuages d'averses avec qui nous faisons la course.

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Nous croisons de nouveaux de nombreux emas, comme au Brésil, mais aussi beaucoup d'oiseaux, une mante religieuse, des scarabés "rhinocéros" et une autre bêbête qui n'a pas peur de traverser la route...

 

 

 

Cette journée s'achève de nouveau par une hospitalité naturelle des gauchos. Nous dormons cette fois dans le champs avec les vaches et les chevaux qui viennent observer les intrus d'une nuit.

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De nouveau, nous partons sous la brume, mais en se dissipant, elle nous offre des points de vue magnifiques sur les champs alentours et sur les milliers de toile d'araignées constellées de gouttes d'eau.

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A partir de ce moment, nous rencontrons un vent d'Est que nous prenons de face comme nous nous dirigeons vers la côte. Il se lève en milieu de matinée et forcit tout au long de la journée. En fin d'après-midi, nous sommes usés. Après les 80 à 100 km de la journée, nous n'avons qu'une envie : nous arrêter, trouver un endroit agréable, manger et se coucher. Même quand il n'y a pas d'estancias pour nous accueillir, nous nous installons dans un des immenses champs, à l'abri des regards et pouvons profiter des lumières toujours bluffantes des couchers de soleil.

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Après avoir traversé rapidement les villes de Tacuarembo et Melo, nous arrivons dans les hautes collines (n'appelons pas ça "montagnes") du Cerro Largo. Nous enchaînons les côtes et les descentes, nous faisons plus de 800m de dénivelé dans la journée, mais le spectacle en vaut l'effort : la vue sur la vallée s'offre à nous et nous profitons du coucher de soleil sur le Cerro Largo (merci Norma!).

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La descente vers la ville de Treinta y Tres est un vrai plaisir. Il fait beau, les emas courent dans les champs, les vélos semblent survoler le bitume et les mollets se reposent! 

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En fin de matinée, 80 km au compteur, nous nous arrêtons au camping, gratuit, et profitons de l'après-midi pour profiter d'une vraie douche, faire une sieste méritée, laver notre linge... Ce pourrait être parfait, mais nous sommes pendant les vacances d'été (genre le mois d'août en France). Alors que la nuit avait plutôt bien débuté, nous sommes réveillés à 2h30 par une sono à l'extérieur du camping, mais à 20m de nous... Fin des festivités à 4h, mais un groupe de jeunes s'installent dans la camping et discutent (crient?!?!!) toute la nuit... Le réveil le lendemain après 4h30 de sommeil est difficile! Heureusement, il y a peu de dénivelé et le temps est frais.

 

Quand nous avions préparé la route depuis Salto, nous avions remarqué que la dernière partie du trajet avant la côte devait se faire sur une route en terre. Nous espérions secrètement qu'elle avait été asphaltée depuis l'impression de notre carte routière (2010...), mais on nous confirme àLascano que ce n'est pas le cas. Après vérification des autres possibilités et des dénivelés, nous changeons notre route et mettons le cap au nord. Nous traversons une région de marais, avec de grands champs parsemés de palmiers et des rizières. Nous n'avons jamais connu de route aussi plane : 4m de dénivelé positif sur 50km, un rêve!

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Notre dernière nuit avant l'arrivée sur la côte est reposante (nous en avions besoin après le camping de Treinta y Tres...).  Encore une fois nous sommes parmi les bovins :

 

 

 

Mais le matin, nous constatons que nos vélos ont été préemptés pas une petite dizaine de grenouilles. En plus de remballer tout notre matériel, nous devons déloger toutes celles qui sont dans les recoins, sous les garde-boue, sur les sacoches...

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Enfin, une vraie surprise le 13 janvier 2013 : 4 mois jour pour jour après notre arrivée à Rio, nous sommes de retour au Brésil! Eh oui, notre changement de route nous a mené à Chuy (Uruguay), ville frontière avec Chui (Brésil). Nous traversons donc la rue et nous nous retrouvons au Brésil pour manger une glace. Les images de l'arrivée à Rio nous reviennent, et nous considérons tout le chemin parcouru depuis.

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Enfin, nous continuons notre route jusqu'à la côte. Nous apercevons la mer et de nouveau une certaine euphorie nous emporte. Nous attendions avec impatience ces retrouvailles, 4 mois après avoir laissé l'Océan Atlantique dans notre dos à Rio.

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Encore une fois le voyage relève d'excellentes surprises. Nous ne connaisions pas grand chose de l'Uruguay et en fait lors de cette étape nous avons eu l'impression de traverser la Bretagne, l'Ecosse, Le Limousin et même la Chine et ses rizières. A présent, nous allons cotoyer l´Ocean Atlantique pendant quelques temps puisque nous allons le longer jusqu'à Montevideo et Colonia del Sacramento (les puristes diront qu'il s'agit là du Rio del Plata...). Les infos touristiques que nous avons pu récupérées nous donnent envie de prendre le temps. Nous devrions donc ralentir un peu notre rythme et profiter de tout ce que la côte uruguayenne peut nous offrir!

L album complet est disponible au lien suivant

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 20:11

"Don't cry for me Argentina", c'est avec ses paroles en tête que nous attaquons ce nouveau pays. Les quelques jours de repos à Posadas on été plus qu'agréables, mais bon on est nomade et faut bien commencer à découvrir le pays.

 

L'Argentine révèle parfois des surprises... Après Bob l'éponge : rps20130102 182803

 

Plus sérieusement, la région de Missiones n'est pas si simple, comme sa soeur au Paraguay, c'est valloné et en plus la route est vraiment changeante. Beaucoup de dénivellé et on aime pas trop.

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Nous roulons sur des routes très différentes: asphalte, portion en terre, avec ou sans bas côtés et même (grand luxe) une autoroute en travaux rien que pour nous sur plus de 30 km!!

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En plus comme nous sommes entre les fêtes y'a pas trop de camions.Juste des Renaults 21, des Peugots 404, des Citroëns, des modèles plus récents et pas que français qui transhumancent pour les vacances avec pleins de trucs sur la galerie (mais pas de ski...).

 

Le plus terrible dans cette étape fut incontestablement la perte d'un être cher, dès le premier jour... La manette (Schifter pour les pros du sud) de changement de vitesses arrières de Bibou (encore lui) s'est bloquée. Impossible de réparer dans l'immédiat. On a pourtant essayé, mais n'étant pas horloger suisse, ça marchait encore moins...

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Y'avait bien une statue de la Vierge mais elle ne nous a pas aidée, Bibou a donc dû continuer avec seulement 3 vitesses (au lieu de 27). Le point positif, c'est que nous arrivions dans une région plane, avec des marais. Il a tout de même fait plus de 580 km avec seulement 3 vitesses, quel champion et en plus aucune crevaison pour lui en Argentine!

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L'avantage quand c'est plat, c'est que nous pouvons avaler les kilomètres, malgré la chaleur. Nous avons fait plus de 100km par jour pendant presque une semaine, sauf le jour de l'an car là notre course effrenée à été bloquée par une tempête...

 

Bizarrement apres un mois au Paraguay, nous retrouvons de grands espaces, des villes beaucoup plus rarement et pas forcément à coté de notre route. Nous avons donc décidé de bifurquer vers la ville frontière de Paso de los libres pour passer le réveillon. La ville est quasi déserte lorsque nous débarquons vers midi après 90 km. Ecrasée par le soleil. Après plusieurs tentatives infructueuses, nous trouvons enfin un hotel ouvert. Nous finirons donc l'année à l'hotel Uruguay. Il est vraiment bas de gamme mais nous faisons avec. La clim ne marche pas, il y a des coupures d'electricité, bref on est encore mal tombé.

 

On part faire des courses et on s'imagine déjà sur les rives du fleuve Uruguay pour passer le réveillon. Mais en sortant du supermarché, c'est la stupeur, la tempête s'abat sur la ville, orage, vent, sable dans les yeux et enfin la pluie. On rentre à l'hotel et là grosse coupure de courant pendant des heures. Alors que faire? On se boit une bière encore fraiche au bar, puis on monte dans notre chambre. Il est temps de se préparer pour le réveillon. La chambre est moche, avec quelques cafards et à cause de la pluie il commence a y'avoir de l'eau qui coule sur les murs. MAIS nous avons fait d'excellentes courses, nous profitons d'un excellent vin rouge argentin, d'un poulet farci et d'une salade, Bibou a le droit à son riz au lait (Tetef n'aime pas ça), Tetef a le droit a son fromage saveur bleu (Bibou n'aime pas ça) et enfin un gateau aux pommes. Un repas de fête!

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Finalement l'électricité revient, on écoute un peu de musique grâce à la tablette, mais nous n'avons pas dansé. A 23h, nous entendons le Brésil voisin exploser: pétards, feux d'artifices. Oui ils sont en 2013, décalage horaire oblige. Finalement on se dit pourquoi attendre minuit alors que de l'autre côté ils ont changé d'année. Au moins ça nous permet de se coucher plus tôt. Mais une heure plus tard c'est l'Argentine qui explose, donc pas facile de s'endormir...

 

Le jour de l'an est triste, les rues sont presques vides, seulement les viandes saoûles lorsque nous quittons Paso de los Libres. La tempête a apporté un ciel gris et surtout un vent de face qui nous ralentit terriblement. En plus, la température est bien descendue, puisque on a mis nos polaires. Après les grosses chaleurs ça fait du bien. On a même dormi dans nos gros duvets...

 

Le soir nous retrouvons le camping sauvage ou l'hospitalité dans des fermes ou près d'usine. Ça fait du bien de se sentir accepté. Bon, le premier soir après la casse de la manette de Bibou on a dormi dans les champs de maté. Le deuxième soir dans un camping. La troisième nuit fut plus difficile : des nuées de moustiques nous ont harcelés dès la tombée de la nuit, ils étaient tellement heureux de pouvoir nous vider de notre sang... On a mangé sous notre moustiquaire bleue princesse, mais y'en avait au moins une cinquantaine à l'intérieur et des milliers à l'extérieur (sisi, véridique!). Bon une fois dans la tente c'est plus facile pour les tuer, mais après, faut plus sortir... Le lendemain, le vent s`est leve, la moustiquaire se balance tel un spectre dans un mauvais film...rps20130102 201909

Le jour de l'an nous dormons près de gros silos, c'est tranquille. Enfin avant d'arriver à Salto nous dormons dans une ferme, au milieu des moutons, des vaches et d'un veau qui beugle toute la nuit... Mais merci à cette sympatique famille, pas trop rassurée à notre encontre au début mais qui au moins nous a acceptés pour la nuit.

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Nous arrivons dans une région avec des champs d'orangers, des thermes et surtout plus peuplée. On traverse la frontière Argentine-Uruguay sur le barrage de Salto grande. Pour une fois, la douane est bien faite, les formalitées des 2 pays se font au même endroit. En sortant du poste, Tetef se rend compte qu'il a crevé à l'avant... La malédiction aurait-elle,changée de camp? A suivre...

 

Nous passons donc en Uruguay, non pas sur nos vélos (interdits sur le barrage...) mais à l'arrière du Pick up de Luciano qui nous emmène jusque dans le centre de Salto.... On économise ainsi 15 km!

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Mais rassurez-vous, on pédale toujours autant, puisque nous avons franchi le cap des 6000 km!

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Nous voici donc en Uruguay, à Salto, magnifique ville, avec de vrais restaus, des boutiques pour réparer le vélo de Bibou et surtout un hotel propre et bien situé pour profiter et se reposer quelques jours avant de partir à la découverte de cette nouvelle destination.

 

Au programme, nous allons traverser le pays d'ouest en est jusqu'à la côte atlantique, mer que nous avions laissée à Rio de Janeiro il y a plus de 3 mois. Nous devrions longer ensuite la côte jusqu'à Montevideo et Colonia del Sacramento où nous prendrons un ferry pour rejoindre  Buenos Aires et l'Argentine de nouveau!

 

L album complet est disponible au lien suivant :

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Stats

Nous sommes rentrés!

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Kilometrage Localisation
Au 04/09/2014 Au 04/09/2014
30 431km Cayenne

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