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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 15:07

La perle des Caraïbes

Cartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les pirates

Nous passons quatre jours bien agréable à Cartagena. On se repose, on se baigne, on se balade dans les rues et sur les remparts. La ville est magnifique, bien conservée. Il y a peu d'immeubles modernes qui défigurent le coeur historique, entouré par les fortifications. Sans hésitation, la ville fait partie du patrimoine mondial.

Entre ses maisons coloniales, ses rues étroites et ses petites places ombragées, nous apprécions beaucoup. Enfin, il fait tout de même chaud. En arrivant, on fait comme à l'accoutumé notre tournée des hôtels pour comparer les services et les tarifs. Nous sommes à l'hôtel Londres, dans une petite chambre avec ventilateur. Oui la clim' c'était trop cher! Mais y'a une petite cuisine, alors on peut varier un peu nos repas.

Nous visitons le musée de l'or et celui de l'Inquisition. Tous deux donnent un bel aperçu de la vie avant et après l'arrivée des Espagnols. Enfin on casse le porte-monnaie pour visiter le fort San Felipe. Il protégait l'entrée terrestre de la ville contre notamment les pirates mais aussi les Anglais et les Français. Ne soyons pas trop chauvin, les troupes Françaises ont réussi à s'en emparer au XVIIe siècle. Car Cartagène était la plaque tournante du commerce colonial. L'or, les perles, le sucre partaient vers le vieux continent, tandis qu'arrivaient d'Afrique les esclaves. Le fameux commerce triangulaire. Une histoire peu glorieuse pour l'Europe, mais qui aura donné une population métissée, entre les Indiens d'Amérique, les Africains et les Européens. C'est l'autre richesse de cette région de Colombie. Mais pour nous ça complique les choses, car on nous parle Créole Espagnol, ou en je ne sais quoi, bref on a l'impression de régresser. Pour se rassurer (ou pas...), les Colombiens du sud ne comprennent pas mieux ceux du nord!

Cartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les pirates
Cartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les piratesCartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les piratesCartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les pirates

Sous les cocotiers

Nous quittons Cartagena comme nous l'avons trouvé, sous un soleil de plomb. Au loin, l'orage gronde. La route nous permet de suivre plus ou moins la côte. Encore une fois sur la carte on a l'impression que la route passe au bord de la mer, que nenni! Elle est parfois à plusieurs kilomètres. Le pire c'est qu'il n'y a quasiment aucun accès et souvent les terrains sont privatisés. Mais notre bonne étoile veille et plusieurs soirs nous arrivons à bivouaquer sur la plage et sous les cocotiers. Quel pied! D'une part on peut se baigner et accesoirement se rafraîchir et se laver. Enfin les paysages sont grandioses:

Cartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les piratesCartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les piratesCartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les pirates

Bon on sait, ça fait rêver cette mer turquoise. Mais y'a des dangers, entre les noix de coco qui tombent et surtout les mouches vampires, tout n'est pas si idylique.

Sur le parcours

Cartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les pirates



Nous passons seulement quelques heures à Barranquilla, grosse ville industrielle et grand port du pays. On y visite dans un vacarme infernal le musée des Caraïbes. Pourquoi autant de bruit? C'est gratuit pour les enfants et ils courrent, ils crient, ils touchent à tout, bref des petits Colombiens!


Pour sortir de la ville on franchit pour la dernière fois le fleuve Magdalena, veritable colonne vertébrale du pays. On l'aura traversé 4 fois en vélo et 3 fois en bateau!


Cartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les pirates


Nous passons la nuit une nouvelle fois sur la plage. En fait nous sommes entre l'océan et l'étang de Santa Marta. C'est une vaste étendue d'eau, où l'on peut voir des oiseaux mais aussi des maisons sur pilotis.

Cartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les pirates

Nous arrivons ensuite à Santa Marta, grosse destination touristique. Nous sommes accueillis chez Betsy. Elle a une belle maison et comme elle vit toute seule, elle a surtout une grosse réserve d'eau. Car ça fait 10 mois qu'il n'a pas plu et le service d'eau ne fonctionne plus. Elle possède donc une citerne mais sa pompe est cassée. Il faut donc puiser l'eau avec un sceau. Incroyable ce contraste entre un superbe pavillon et le fait d'aller chercher l'eau comme au début du siècle. Mais bon on est content de la rencontrer et d'avoir une chambre avec ventilateur.

Cartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les pirates

Nous profitons de notre journée de repos pour aller se baigner dans la baie de Taganga. C'est un petit village de pêcheur qui en semaine paraît paisible. L'après-midi on se consacre à la visite de Santa Marta. C'est vite fait la ville n'a pas beaucoup d'intérêts, ou alors on n'a pas trouvé. En fait Santa Marta est le point de départ pour le Parc National de Tayrona. Mais comme l'accès n'est possible qu'à pied et surtout qu'il faut payer une grosse somme, on laisse tomber et on préfère allez sur des plages moins belles, mais vides!

Cartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les pirates


Bon on est un peu dur. On a quand même beaucoup apprécié la visite de la "ferme résidence" où est mort Bolivar. Sacré type tout de même. Il a lutté pour l'indépendance de l'Amérique du sud, avec ses victoires le Venezuela, la Colombie, l'Equateur, le Pérou et... la Bolivie (qui lui doit son nom) sont devenus des pays indépendants. Alors que son rêve de pays unifiés sous le même drapeau tombe à l'eau, il se retire de la vie publique et meurt quelques mois plus tard à Santa Marta. Enfin c'est pas si simple, pour ceux qui veulent en savoir plus y'a wikipédia!

Dernières heures en Colombie

Cartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les pirates

Sur la route on croise un Allemand, qui arrive du Vénézuela en vélo. Il est ultra chargé et c'est son 4e jour de voyage. Comme d'habitude on échange au bord de la route nos expériences respectives.

Ensuite nous passons la matinée dans la réserve des Flamands roses. Bon comme c'est la sécheresse et que les lagunes sont à sec ils sont presque tous partis... Sauf 5! Pas trop farouches, ils se laissent photografier! Ils sont quand même moins fluos qu'aux Galapagos!

Cartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les pirates

Nous consacrons nos derniers jours en Colombie à se reposer, à la préparation du parcours au Vénézuela, à la baignade et la visite de Riohacha.


Sur la route le paysage devient monotone: cactus, broussailles, épines, chèvres et vaches. On se demande comment ces dernières font pour survivre. Ah on a la réponse! On a vu une vache mâcher un sac plastique! Pfff oui les bords de route sont toujours aussi dégueulasses. A quoi ça sert de trier nos déchets finalement, quand une partie de la planète n'en a rien à faire?

Belle chute!

Cartagena de Indias - Paraguachón - 568km - Les Caraïbes sans les pirates

Sur la dernière étape, la route est droite et plate. Mais on lutte pour avancer face au vent, qui tout de même fait office de ventilateur. Bizarrement certains locaux roulent en vélo à contresens. C'est assez destabilisant. Bibou s'est arrêté pour en laisser passer un et moi je n'ai rien vu, j'ai continué et j'ai percuté son vélo. Ni une ni deux je poursuis sur le bas côté et je suis amorti par les graviers et non les cactus. Bref plus de peur que de mal, je m'en sors avec des égratignures. Bibou lui a son garde-boue tordu. Mais bon on nettoie ma plaie et on repart énervé et vexé d'un accident si bête!


On passe notre dernière nuit à Maicao, grande ville marchande à quelques kilomètres de la frontière. On tente d'y dépenser nos derniers pesos, mais à part des babioles et des fringues, ils vendent pas grand chose d'intéressant pour nous.

Venezuela nous voilà!

Quoi de mieux pour fêter notre 600e jour en Amérique du sud que d'achever la Colombie et d'arriver au Venezuela! La situation y est a priori moins simple qu'en Colombie. C'est la première fois qu'on se met autant la pression en arrivant dans un pays. Avec toutes les recommandations des Vénézueliens et les infos qu'on a pu voir sur le pays avant d'arriver, on ne sait pas vraiment dans quoi on met les pieds... Mais il y a beaucoup de choses à voir et à découvrir, et notre mode de voyage nous a souvent permis d'être bien accueilli. En tout cas, on ne pourra pas dire qu'on n'était pas prévenu. Et donc il n'y a plus qu'un seul risque : qu'on soit agréablement surpris par le pays. Premier objectif: Maracaibo!

L'album complet est disponible au lien suivant :

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commentaires

N
Moralité : pas la peine d'aller si loin ! En camargues il y a beaucoup plus que 5 flamands roses !<br /> :-)<br /> Question : vous avez parlé quelle langue avec l'allemand ? Anglais ? Espagnol ? Vous devez parler le spanish comme des champions maintenant non ?<br /> Bises<br /> Nolive
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E
Merci pour tous ces compte rendus et es belles photos. Prenez bien soin de vous !
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R
Merci de nous suivre :D Bises et beau printemps vendeen!
N
600 jours de passé! eh ben! Continuez à bien profiter les z'amis. On vous embrasse++++
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R
Combien de jours avant de vous revoir? Allez on se raproche de la fin... Bientot tu pourras manger des lasagnes le mardi soir, lorsqu on squattera votre canape... Bises
S
On pense fort à vous, soyez prudents ! Bises
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R
Nous prudents? Evidement, mais bon une chute arrive si vite... Gros bisous

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Au 04/09/2014 Au 04/09/2014
30 431km Cayenne

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